« Mademoiselle Carrington, Mademoiselle Carrington… » Et ouais, ça commençait déjà. Tout le monde voulait offrir à la presse new yorkaise l’article parfait et d’un sens, je les comprenais parce que chez nous, ça déplaçait du vent comme jamais depuis quelques mois. Entre l’incendie du manoir à Atlanta provoqué par sans aucun doute cette barge de Claudia Blesdell, le scandal sexuel autour de mon oncle Ezra Meyers, la vente du siège sociale de Carrington Atlantic aux Van Kirk à Atlanta, mais surtout le nouveau QG au sein de la grosse pomme. Si j’en étais heureuse, plus que jamais. J’adorais les modifications apportées au bâtiment. Je savais que nous pourrons continuer à briller dans cette nouvelle ville. Une chose était certaine pour moi, j’étais faite pour diriger. Je le savais depuis que j’étais petite et ce grand jour était enfin à mes pieds. J’avais fait passer plusieurs entrevues à mon arrivée en ville – et ça avant que l’immeuble soit prêt pour l’ouverture – et malgré mes exigences des plus élevées, j’avais accepté de prendre Exelie sous mes ailes. Évidemment, je ne la laissais pas sans rien. Je lui avais remis un document entier comportant toutes mes exigences et mes goûts. Comme ça, elle aurait un topo sur le comportement à avoir en ma compagnie. Je ne laisserais certainement pas mon côté excessif. Encore moins pour une assistante. Enfin, j’offris un sourire aux paparazzis. « Prenez rendez-vous avec ma secrétaire si vous avez envie d’une entrevue. Je vous souhaite une excellente journée à tous. » J’offris des aurevoirs de la main et tourna les talons vers l’intérieur. Sans m’arrêter, je m’adressais à haute voix au portier. « Faites-moi déguerpir ces abrutis. Avec tout ça, ils gâchent mon entrée.» Je roule les yeux en montant dans l’ascenseur jusqu’à l’étage où se trouvait mon bureau. J’avais exigé que mon lattée vanille soya soit servie dès mon arrivée sur mon bureau. Je m’attendais donc à voir le visage d’Exelie aussitôt la porte ouverte. En attendant, je regardais les actualités sur mon portable.