La demoiselle en détresse, le dragueur et le médecin alcolo (Pv)

Depuis un certain temps j’étais rongé par de sombres et obscures pensées, il faut dire que mon comportement devenait de plus en plus erratique et de moins en moins rationnel depuis que j’étais de nouveau submergé par ces horribles souvenirs liés à ce que j’avais expérimenté lors de cette période de ma vie alors que j’avais été fait prisonnier de DAESH. 30 mois d’une interminable et infernale torture. Je ne connaissais qu’une seule façon d’échapper à ce supplie et c’était de boire afin d’oublier, évidemment j’étais conscient que la fuite et l’alcool n’était pas une solution viable à long terme mais pour le moment je dois admettre que l’irrationalité me convenait.

Ayant quitté l’hôpital, à la fin de mon service, je passai par chez moi afin de prendre une douche puis mangeant vite fait un morceau je finis par enfiler un jeans, une chemise et passai mon manteau afin de quitter mon appartement. Appelant un taxi je montai à bord de ce dernier et je me rendis vers ce bar de Broolkyn ou j’avais envie de passer la soirée.

Arrivé à destination je me dirigeai rapidement vers le bar et je commandai à boire. Attendant patiemment mon verre de whisky je remarquai, à l’autre extrémité du comptoir, la présence de cette belle blonde. Charmante, exquise, élégante, raffinée ; tant de qualificatifs qui semblaient lui coller à la peau mais pourtant elle semblait s’ennuyer royalement … il suffisait de la voir rouler les yeux alors qu’elle se faisait faire la cour par un jeune homme un peu trop entreprenant pour réaliser qu’elle aurait aimé être ailleurs à ce moment.

Ne me demandez pas pourquoi, peut-être était-ce simplement un relent d’empathie, je finis par me lever afin de m’approcher et me glisser entre la belle et son casanova bon marché. Je dois admettre que la façon dont il s’y prenait pour la charmer était toute aussi risible que pitoyable. Faisant mine d’être maladroit je renversai mon verre sur le jeune homme.

Oh toutes mes excuses. Je suis sincèrement désolé, évidemment je vais payer pour le nettoyage faudra m’envoyer la note. Dis-je alors qu’il semblait furieux quittant en direction de la salle de bain ce qui allait permettre à la jolie jeune femme de souffler quelque peu. Je crois qu’il va vous laisser tranquille, du moins le temps d’aller se changer de chemise. Je lui souris quelque peu tout en faisant signe au serveur de m’apporter un autre verre puisque je l’avais vidé sur le torse de ce dragueur de bas étage.

Ce gars-là me sortait par les yeux, je dois admettre que je n’ai jamais eu le moindre atome crochu avec ce genre d’énergumène aux biceps excessivement hypertrophiés et pour qui non semblait être synonyme de oui. Il m’avait été impossible de ne pas intervenir, il le fallait après tout, puis il me semblait évident que cette jeune femme désirait plus que tout que l’on vienne la débarrasser de celui qui semblait lui pomper l’air. Pour ma part je m’étais permis de jouer la carte de la maladresse bien que le tout avait été délibéré, un œil avisé l’aurait constaté mais puisque notre joyeux luron semblait avoir le cerveau on ne peut plus atrophié il n’y avait vu que du feu. Je suis tellement maladroit par moment. Je ris en remarquant la réaction de la jolie demoiselle qui se trouvait près de moi sourire qui n’avait pu que s’élargir lorsqu’elle me dit qu’elle me paierait le prochain. Il ne faut pas vous sentir obligée de le faire mais c’est gentil de votre part. J’eus un sourire amusé lorsqu’elle me remercia de mon aide tout en m’avouant qu’elle avait perdue espoir que quelqu’un réalise qu’elle avait plus que sa dose du comportement abusif de ce dragueur, comment dire, fort peu doué. Mais de rien puis pour ma part c’était évident, enfin peut-être faut-il tout simplement se montrer observateur et être à l’affût de certains signes annonciateur de dédain et d’exaspération. Le serveur approcha afin de poser nos verres sur le comptoir et je souris à la jolie demoiselle lorsqu’elle leva son verre afin de m’inviter à trinquer avec elle. À la vôtre et à votre liberté. Je ris de ces quelques mots que je venais de lui adresser. La blonde avait un regard des plus intriguant, une beauté des plus insaisissable tout en ayant de l’esprit … du moins c’était l’impression qu’elle me laissait il était donc évident que notre armoire à glace n’avait pas le niveau requis pour faire son bonheur j’étais donc plus que ravi d’avoir pu contribuer à l’en débarrasser.