Une balade nocturne (Arya)

Ces derniers temps, je me dois de l'admettre, j'étais rongé par diverses pensées et certaines d'entre elles n'étaient pas étrangères à ces périodes d'insomnies qui me pourrissaient la vie. Confronté à cette folle incapacité de trouver le sommeil je m'étais donc habillé afin de sortir me changer les idées. Emmitouflé dans mon manteau, les mains dans mes poches, je me baladais alors que je me laissais bercer par les rythmes vachement rock que vrombissaient mes écouteurs Beats. Ce petit bijoux de technologie je dois avouer que j'en étais devenu dingue et jamais il ne me viendrait l'idée de m'en séparer.

Il était tard, près de 3 heures, la nuit se voulait sombre et étoilée tout en étant caractérisée par un froid plus que Sibérien. Par moment je me disais que j'aurais du quitter la Floride afin d'aller un peu plus au sud mais bon j'étais maintenant à New York et je me devais d'assumer ce choix que j'avais fait il y a de cela quelques années déjà.

Appuyé contre la rampe je regardais au loin en direction de l'Hudson River lorsque soudain j'entendis un cri, plus que strident, et je vis un jeune homme au pas de course tenant dans sa main un sac qui de toute évidence ne lui appartenait pas. Je n'eus à peine le temps de me retourner que j'entrai en collision avec ce piètre voleur de sac. Retirant l'un de mes écouteurs je me penchai afin de récupérer le sac que ce dernier venait d'échapper sur le tablier du pont et je me permis de lui lancer un regard se voulant sans le moindre équivoque. Tu te barres vite fait sinon c'est dans la flotte que tu vas te retrouver. Tenant ce sac dans une main je me rapprochai de cette jeune femme, à la chevelure dorée et scintillante, afin de lui remettre son dû. Je crois que ceci vous appartient. D'un regard sincère je tentai de détailler un peu plus la jeune femme tout en me gardant d'être intrusif. Je vous suggère fortement de vérifier qu'il ne vous manque rien. Le vol d'identité est devenu une véritable plaie de nos jours. J'étais bien placé pour le savoir puisque je connaissais des mecs qui s'étaient rendu riches en vendant ce type de renseignements aux plus offrants.