Baby it's so cold outside - FAYE & GARRETT

♫♪♫
I really can't stay (but baby, it's cold outside)
I've got to go away (but baby, it's cold outside)
This evening has been (been hoping that you'd drop in)
So very nice (i'll hold your hands, they're just like ice)
My mother will start to worry (beautiful what's your hurry?)
My father will be pacing the floor (listen to the fireplace roar)

Ces douces paroles de ce succès de noël retentissaient à travers les haut-parleurs situés un peu partout sur le site du Rockefeller Center. L’ambiance y était festive et beaucoup de gens s’étaient déplacés sur place pour profiter de cette magnifique journée. Une fine couche de neige recouvrait le sol. Le grand sapin ornait la place centrale sans oublier la patinoire situé sur l’étage inférieur qui accueillait des patineurs et des familles. Ainsi, le grand Garrett Carpenter venait de franchir le site. Le Rockefeller Center ne se situait pas trop loin de son hôtel sur Time Square. C’était tout à fait possible de s’y rendre à pied. Un manteau sur le dos accompagné d’une petite paire de gants en cuir et hop, l’homme d’affaire profitait des festivités. L’homme souriait aux passants qui le reconnaissaient et s’éprit même de charmant sourire aux jeunes femmes qui croisaient son regard. Carpenter s’arrêta à un kiosque qui offrait du café pour s’en prendre un et ainsi glisser un généreux pourboire à l’homme de rue. Il s’appuya contre une balustrade pour observer un peu ce qui se tramait en bas. Wade ne savait pas patiner, mais il appréciait observer. Ce genre de soirée avait toujours fait partie de ses préférés – sachant que noël était une fête importante pour le père de famille. Certes, la fête d’ouverture du Vintage de Sidebay s’était plutôt mal terminée il y a 2 ans recevant le cadavre d’une femme de ménage pour venir pimenter l’événement. Une chance pour lui et sa famille, tout ça était bien loin derrière. Son père avait péris durant l’incendie et c’était sans doute mieux ainsi. Wade tourna le regard vers une jolie rousse qui devait avoir quelque chose comme 40 ans. Elle semblait porter une attention particulière à son apparence, ce qu’il appréciait toujours chez une femme. Garrett glissa le bras de quelques centimètres en direction de l’inconnue et lui souffla en souriant. « Vous n’êtes pas du style à enfiler des patins ? Pourtant vous avez le look parfait pour briller sur la glace. » Dit-il en riant. La conversation se voyait plutôt intéressante et le duo partagea des rires et des sujets sans se prendre trop la tête. Wade était plutôt bien. Il porta son café à sa bouche.

- Oui, je suis encore au magasin... Non... je n'en ai plus pour très longtemps. Enfin, je crois. C'est la folie ici, et en plus les gens sont hyper grossiers... Faye soupira. Elle fît deux pas sur le côté, afin d'avoir un meilleur visuel et de pouvoir juger le nombre de temps qu'elle passerait encore dans cette monstrueusement longue file d'attente. Et pour l'instant, le seul mot qui lui venait à l'esprit c'était: une éternité. Je savais que j'aurais dût commander en ligne! dis-t-elle tout bas, surtout pour elle même, en levant les yeux au ciel, se mordant la lèvre inférieur, comme pour ravaler les mots impolits qui auraient eu envie de se faufiler. Faye termina son appel et resta prisonnière de cette belle cordée d'êtres humains pendant encore une bonne quinzaine de minutes, après quoi, elle s'extirpa de ce magasin comme on sort de l'eau après avoir été trop longtemps en apnée. En ouvrant la porte, l'air frais et vif du mois de décembre déferla délicieusement sur son visage. C'était agréable, surtout après avoir passé autant de temps piégée comme une minuscule fourmie au centre d'une fourmilière agitée. Il ne faut bien évidement pas se m'éprendre, les trottoirs étaient eux aussi grouillants de passants, néanmoins, la frénésie du temps des fêtes semblait plus agréable et joyeuse à l'extérieur. Faye se surpris à faire un petit crochet pour aller admirer le gigantesque sapin du Rockfeller center avant de rentrer chez elle. Cet arbre illuminé donnait à cet endroit urbain un petit quelque chose de magique en cette période de l'année. Sa fille, Charlize, adorait venir patiner et s'extasier devant les décorations scintillantes. Exactement comme elle lorsqu'elle était petite. Faye se souvenait que ses parents l'amenaient, elle et ses frères et soeur, à chaque année participer à l'illumination du sapin. C'était comme un rendez-vous excitant à chaque fin de novembre. Cette année, elle avait amené Charlize et ensemblre, elles avaient eu un malin plaisir à faire le décompte et à s'émerveillé devant le gigantesque conifère majeustueusement éclairé.

Faye s'arrêta devant un petit kiosque vendant des boissons chaudes. C'était une habitude lorsqu'elle passait par là, bien qu'elle ne fût pas une grande buveuse de café, elle ne pouvait s'empêcher de s'en acheter un... on jurerait que le trajet se révélait d'autant plus agréable avec un bon breuvage chaud et revigorant entre les mains. Et celui-ci, entre autre, était excellent. Après avoir échangé des politesses avec le gentil marchand, Faye se retourna vers le centre de tous les regards; Le grand sapin, dressé fièrement aux pieds de la patinoire, qui se trouvait juste un peu plus bas. Des gens s'appuyaient contre la balustrade pour observer les patineurs en bas. Cet endroit était vivant et revigorant. Faye souria bêtement toute seule, en portant son café à sa bouche. Mais elle interrompît son geste, arrêtant le gobelet au seuil de ses lèvres. Juste là, à quelque pas... un visage familier venait d'attirer son attention. Un sentiment désagréable lui noua alors l'estomac. Son sourire avait disparu. Faye baissa aussitôt son café et observa la scène de loin, le temps de s'assurer qu'elle ne faisait pas fausse route. Il n'y avait élas pas erreur sur la personne. C'était bien lui. Garrett Carpenter. Biensur, Faye avait entendu tout l'engouement autour de l'ouverture de son hotel à New-York et elle l'avait vue plusieurs fois passer à la télé, mais à chaque fois elle avait changé de chaîne. Son nom et son visage lui évoquait méprit et dégoût. C'était la première fois qu'elle le revoyait en chair et en os depuis qu'il avait prit la fuite... et qu'il avait, par le fait même, abandonné sa sœur, ainsi que leur jeune enfant. Fidel à ses habitudes, il était aux côté d'une femme... une très belle femme, visiblement plus jeune que lui et sans doutes aussi naïve que l'avait été sa soeur. Faye n'allait certainement pas laisser filer cette occasion de le mettre au pied du mur. Elle bu une gorgée de café et s'engagea dans sa direction, d'un pas décidée, poussée par le vent fourbe des douces représailles. Une fois à sa hauteur, elle s'arrêta tout juste derrière lui et lança a haute voix:

- Tien donc! Un sourire narquois venait d'illuminé malicieusement  les traits de son visage. Garrett Carpenter... Faye marqua une pause, le temps qu'il se retourne et qu'il la regarde en face. Elle le fusillait d'un regard chargé de jugements et de reproches, affichant malgré tout un large sourire, qui n'aurait sût dissimuler le malin plaisir qu'elle avait de se retrouver enfin en face de lui. Toujours aussi désagréable de te voir!

Ce moment où on faisait les premiers pas avec une femme. Qu’on lui souriait, qu’on lui adressait une petite plaisanterie et qu’on analysait chacune de ses réactions. Tout ça faisait partie de la partie préféré du grand séducteur qu’était Garrett Carpenter. Voyant que la jeune blonde à ses côtés s’éprit d’un petit rire suivant son commentaire. Il savait que c’était déjà un bon départ et il s’en voyait ravie. « Ce sourire. Je ne veux pas m’avancer et vous faire peur, mais vous avez un sourire magnifique. » Il lui remit ce dernier en portant son café à ses lèvres. C’est à ce moment qu’une jeune femme vint interférer à leur conversation en l’appelant par son prénom. Au départ, Garrett se tourna en tentant une politesse souriante. Il se disait qu’elle était sans doute un fan – ayant suivi son assomption à la télé ou dans les journaux, mais c’était tout le contraire, il s’agissait en réalité de son ancienne belle-sœur Faye qui ne le portait certainement pas dans son cœur. Le regard du riche homme changea complètement en la voyant. Il se trouvait surpris par sa présence, mais réalisa ensuite qu’elle vivait à New York aux dernières nouvelles. « Faye… » Son regard semblait être fuyant, surtout face à la jeune femme qu’il tentait de courtiser. L’homme se grata nerveusement la nuque et ria par malaise. « Tu n’as pas pu t’empêcher de venir me souhaiter la bienvenue à New York j’imagine. » Il regarda l’autre femme d’un doux sourire, espérant de tout cœur que Faye ne lui brise pas son coup. « C’est une vieille connaissance. » Wade fronça les sourcils vers Janssen – comme pour lui faire comprendre de ne rien faire pour lui pourrir la vie.

Voir le sourire de Garrett se décomposé en une mine complètement médusé indiqua à Faye que son apparition surprise se révélait être un atout intéressant. Advenant que l'homme d'affaire l'aurait vu s'approcher, il aurait sans doute été tenté de trouver un échappatoire, afin d'éviter cette conversation et ce petit tête à tête, pour le moins désagréable. Or, elle se trouvait finalement en position avantageuse. Ce qui n'était pas pour lui déplaire. Mais elle continuait de se demander qui était cette femme et de quelle nature était leur relation? Était-ce sa femme, sa copine, sa maîtresse? Qui sait? Une chose était certaine, il la draguait. Ses méthodes, loin d'être subtiles, crevaient littéralement les yeux, à des mètres à la ronde. Ses même méthodes douceâtres avaient sût attirer - avec une facilité déconcertante- sa soeur Bree dans ses bras... et du même coup, dans ses filets. Cet homme était clairement doué pour obtenir ce qu'il désirait, et il ne se souciait guère des dommages collatéraux qu'il semait sur son passage. En générale Faye n'était pas de celles qui mettent leur nez dans les affaires des autres, mais avec Garrett c'était différent, c'était personnel. Il avait carrément brisé, ridiculisé et abandonné sa soeur, ainsi que leur jeune fils et de ce fait, depuis un bon moment déjà, Faye cumulait une lourde rancoeur à son égard. Toutefois, hors de question de se laisser emporter par l'émotion et de se donner en spectacle devant tout New-York. Biensûre que non! Seulement, elle pouvait toute de même jouer méthodiquement ses cartes et mettre fin à cette partie de drague futile avec cette rouquine à l'air innoscente, qui lui rappelait hélas beaucoup trop sa grande soeur Bree.

Le regard de Garrett fuya le sien, on aurait dit qu'il se sentait comme pris au piège. Belle métaphore de la réalité qui venait de le rattraper. Il était bel et bien coincé. L'homme se gratta la nuque et ricana d'un rire qui trahissait sa nervosité, avant de prétendre que Faye n'avait pas pu  s'empêcher de venir lui souhaiter la bienvenu à New-York. Sur ces mots, la blondinette rapetissa son regard braqué sur lui, transperçant cette image de grand homme d'affaire, dont elle savait hors de tout doute qu'elle n'était qu'une simple couverture pour camouffler sa vie désordonner de collectionneurs de femmes. Faye s'efforça de sourire le plus gentiment qui lui était possible, puis elle plissa le nez et avala légèrement de travers, histoire de digérer ces paroles débiles. C'était maintenant l'heure de sa réplique. Comme si on lui avait souffler derrière le rideau. C'est à toi. À toi de jouer Faye! Car oui, si elle devait jouer le jeux pour s'immiscer dans ses plates-bandes et déjouer ses plans culs à la con, elle allait certainement se lancer tête baisser.

- Il n'y a que toi de vieux ici mon cher... ami! C'était étrange ce mot ami, prononcé à l'égard de Garrett. Ça sonnait tellement faux... Et Faye n'était pas une très bonne actrice. Ce n'était pas pour rien qu'elle ne faisait office que de doublure au grand écran. Son truc à elle c'était plutôt les explosions et les bagares... d'ailleurs c'était bien ce qu'il avait cherché, la ''bagare'', et Faye était prête à lui en faire voir de toutes les couleurs.

- Dit donc, il faut croire qu'à un certain âge on en perd ses bonnes manières... Garrett, tu ne me présente pas ta copine. Tu veux la garder juste à toi où quoi!? Demanda-t-elle innocemment à Garrett, en désignant la jolie rouquine d'un petit mouvement de tête. Elle lui tendit alors une main amicale en déclarant: Je m'appelle Faye...

Le ressentit de Garrett envers Faye n’était qu’exaspérant. Il n’arrivait pas à passer quelques minutes en sa compagnie et ça depuis toujours. Même lorsqu’il était marié avec Bree – sa sœur, il n’arrivait pas à cerner la blondinette. Peut-être que quelques douces paroles soufflés à son oreille il y a de cela quelques années ne furent pas très les bienvenues sachant qu’il vivait avec sa propre sœur, mais bon. Garrett se fichait un peu de la réaction de Faye en lien avec son divorce avec Bree et surtout leurs abandons. Il vivait très bien avec ses actes et espérait pouvoir rencontrer la perle rare prochainement. Kelly-Rose rendait Garrett complètement fou, mais il se doutait que malgré son installation à New York, qu’il aille la moindre chance avec cette dernière. Il soupirait juste à cette idée – donc s’il pouvait finir au lit avec une jolie créature comme cette mystérieuse inconnue, il allait tenter le tout pour le tout. Carpenter souhaitait surtout que son ex belle-sœur ne vienne pas tout capoter son plan… bien que ça s’annonçait pour ça. « Vieux ? C’est pas moi qui fait le double de son âge. Le temps s’est bien mal occupé de toi ma très chère Faye. Tu as quoi 45 ans ? » Certes, c’était assez vache comme propos, mais elle le méritait. Wade sourit furtivement plutôt satisfait de son propos. Il pouffa de rire. La blonde s’adressait à la dame à ses côtés. Garrett fronçait les sourcils. « Nous venons tout juste de nous rencontrer et tu n’es certainement pas la personne à qui je voudrais présenter à une aussi jolie créature. Alors, retourne avec ton mari légume et laisse-moi tranquille. » Lançait-il assez sauvagement à l’égard de Janssen. Ce n’était surement pas le meilleur commentaire à faire, surtout pas pendant une période de séduction, vu que la femme roula les yeux et leur dit qu’elle devait y aller. « Je t’appelle ? » Dit-il en espérant qu’elle lui donne son numéro, mais elle tourna tête et l’ignora. Garrett grinça des dents. Il était en colère. « Tu vois ce que tu as fait, merci Faye, toujours aussi agréable de te croiser. »