Tu me manques (Ft. Arya)

“Arya et Rafael.” & Premier temps des fêtes sans lui. Une douleur venait me transpercer le cœur à chaque matin. Ne plus me réveiller à ses côtés, ne plus voir son sourire, ses yeux qui me fixaient jusqu'à mon réveil... Mon lit me semblait vide et c'était pire à quelques jours de Noël. Certes, le divorce avait été une évidence, nous croyons tous les deux que notre relation ne se replacerait jamais après la perte de notre fils. Bien que, jusqu'à la toute fin, nous avons été fidèle et en mesure de profite d'un minimum de notre statut de mari et femme. C'était en quelque sorte tout ce qui nous restais de moments proches. Puis, hors de question pour moi d'être une femme infidèle tant que je serais encore marié... OK, j'avoue, le divorce prononcé depuis presque un mois et je n'ai toujours pas été capable de coucher avec un autre homme. De toute façon, je trouve le moyen de me noyer dans mon travail pour oublier cette triste réalité... Puis, il y a quelques jours, je suis allé à l'urgence... J'étais faible, incapable de bien réfléchir sur les raisons de tous ses malaises. Ou peut-être que je ne voulais pas croire à cette réalité... Je suis sortie de l'hôpital avec un résultat lourd. Enfin, certaines femmes auraient été au ange, mais moi... J'ai peur... Aujourd'hui, j'avais besoin de réfléchir, de prendre la meilleure décision pour cet enfant qui venait de s'installer en moi. Oui, je suis enceinte d'un mois et demi ! J'avais attrapé mes écouteurs après avoir enfilé mon ensemble pour aller faire mon jogging. Décidant de m'arrêter que lorsque je serais épuisé... Deux heures plus tard, me laissant tomber contre le sol près d'un banc dans ce parc ou nous allons parfois. Fixant quelques secondes le ciel avant de tourner la tête et de le voir...  « Rafael... » M'exclamais-je en me redressant tout en retirant mon casque d'écoute.  « Bon matin ! » Ajoutais-je en souriant pour tenter de cacher que quelque chose n'allait pas.

 

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“Arya et Rafael.” &
Souvent, je me dis qu'on avait dû se battre d'avantage pour conserver notre mariage. Qu'on aurait du tout vendre et emménager dans une nouvelle maison et recommencer à zéro. Ne rien garder de matériel en souvenir de notre enfant perdu. Sauf qu'on en avait décidé autrement. Maintenant, nous devions tourner la page face à nos quinze ans ensemble. Beaucoup plus simple à dire qu'à faire !

Puis, il y a ce fichu "destin" qui semble se jouer de nous. Il semble nous mettre constamment sur le même chemin. D'accord, peut-être que nos lieux préférés sont restés les mêmes. Comme ce parc, ou nous avions l'habitude de marcher. Le voir venir vers moi me donnait envie de le prendre dans mes bras. Qui plus est, ce petit surnom affectueux qu'il avait commencé à prononcer ne m'avait pas échappé. « Bien... Et toi ? » Répondais-je en détournant le regard. Non, je n'allais pas bien et on le savait tous les deux. La question avait probablement été posée par politesse. « Ta famille va bien ? » Ajoutais-je prenant des nouvelles d'eux que j'avais toujours considérés comme ma propre famille.

« Rafael... Tu crois qu'on pourrait prendre un café prochainement ? » Lui demandais-je en essayant de cacher qu'on devait absolument ce soir en privé pour avoir une bonne discussion. Oui, j'avais quelque chose à lui dire et j'avais la certitude que le destin avait fait exprès de nous faire se croiser. Sinon, je n'aurais probablement pas eu la force de lui envoyer une invitation par sms.

 

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“Arya et Rafael.” &
« S'ils vont bien, c'est le principal. » Me contentais-je de lui dire en souriant. Oui, je ne souhaitais rien d'autre pour cette famille qui avait longtemps été la mienne. Puis, un bref silence avait fait son apparition avant que je l'informe que nous devions parler. « Là ? Tu ne préférerais pas passer ce peu de temps libre avec ta famille ? » Précisais-je en haussant un sourcil. Visiblement, il pouvait se libérer pour moi, mais difficilement pour le reste de sa famille. Était-ce vrai ce qu'il avait dit plus tôt ? J'avais des doutes. Oui, je ne suis pas avocate pour rien. « Le seul souci, c'est que je refuse d'aller dans un café... Je sens la sueur à plein nez. » Lui rappelais-je. J'avais couru un bon deux heures, donc je n'étais pas au meilleur de mon apparence. Que voulez-vous, j'ai une réputation à garder. « Je passe d'abord chez moi... On ce rejoint au café du coin ? » Proposais-je en souriant. Il me connaissait assez pour savoir que c'était non négociable. Surtout pas dans une aussi grande ville. « Ou chez moi... Vu ce que j'ai à dire, c'est peut-être mieux un endroit privé... » Disais-je en oubliant que ce n'était pas seulement dans ma tête que j'avais cette idée de pas génie.

 

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“Arya et Rafael.” &
« Je n'insisterais pas, mais je sais que quelque chose ne va pas... » Disais-je en arquant un sourcil. Oui, j'avais toujours eu ce "don" d'arriver à voir les détails d'un agissement. Ce n'était pas pour rien que j'étais devenue une très bonne avocate. Mais dans ce cas présent, je n'avais pas l'esprit combative. J'avais autre chose en tête d'un peu plus important. Oui, le temps était compté pour prendre une décision qui pouvait tout changer.« On se voit dans trente minutes... À tout de suite ! » M'empressais-je de lui répondre avant de tourner les talons et de prendre la direction de ma nouvelle maison. Oui, hors de question de rester là avec cette envie de lui faire un câlin. Il valait mieux de prendre rapidement la fuite.

Une fois chez moi, je m'empressais de passer sous la douche, enfilait un pantalon de cuir noir et un haut de couleur bleu/gris. Puis, j'avais pris les quelques minutes restante pour ramasser quelques objets qui traînaient à la cuisine. Jusqu'à ce qu'on toque à la porte d'entrée et que je m'y rende pour ouvrir. Il était là, probablement troublé par la raison de sa venue, qui lui était encore inconnu. « Entre... Tu veux quelque chose à boire ? » Demandais-je en retournant vers la cuisine.

 

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« Euh... » M'exclamais-je ne sachant vraiment pas si ce serait une bonne ou une mauvaise nouvelle pour lui. Pour le coup, j'ouvrais le frigidaire et attrapais une bière que je lui donnais. Il allait comprendre que je ne savais pas l'effet qu'auraient mes paroles. Que de mystère. « Allons-y entre les deux... » Puis, j'attrapais une feuille sur le comptoir et venais la poser contre la table devant une chaise que je l'invitais à prendre place.

« Je ne sais pas comment le dire... Alors.. Je t'invite à lire par toi-même... » M'exclamais-je en me laissant tomber sur la chaise en face de la sienne. Mon regard fuyant un peu le sien. Oui, j'avais honte de ne pas arriver à lui annoncer cette grossesse surprise de vive voix. « Tu es libre de partir pour un temps de réflexion... L'important était que tu saches... » Ajoutais-je remarquant qu'il avait fini la lire....



 

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« Presque six semaines... » Répondais-je en levant les yeux dans les siens. S'il croyait que j'avais réussi à la remplacer et que c'était après notre divorce, il avait oublié que ce n'était pas dans mes habitudes de coucher à droite et à gauche. « Je... Je ne sais pas quoi en penser... Donc je comprendrais... N'importe quelle réaction de ta part... » Ajoutais-je en me calant bien au fond de ma chaise et jouant avec la bordure de la table. « J'ai été fidèle jusqu'à la fin... Tu es bel et bien le père de cet enfant... » Précisais-je voulant retirer ce petit silence qui s'était installé. « J'ai réussi à prendre aucune décision à ce sujet... » Affirmais-je en soupirant. Peut-être qu'il comprendrait la raison sans que j'aie à lui en faire part. J'avais peur... Peur que ce cadeau soit au final empoisonné...

 

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« Je crois, plutôt que c'est un manque de précautions. » Répondais-je tout bêtement. Oui, parce que j'avais peur de m'attacher une nouvelle fois à cette petite vie et de me retrouver le cœur brisé. Normale, surtout si peu, de temps, après la perte de notre fils. Enfin, certains dirons qu'il est temps de passer à autre chose. Mais mon cœur de maman refuse de s’exécuter. « Moi-même.... J'ai besoin de temps... » Avouais-je en regardant mes mains posées sur la table. Je me devais d'être franche, comme je l'avais toujours été avec lui. Aujourd'hui, plus que jamais, je me sentais embrouiller par cette nouvelle. « Rafael... Je suis totalement perdue avec cette nouvelle... » Soufflais-je fermant les yeux pour retenir mon envie de pleurer.

 

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« S'il y a avortement... Cela doit se faire avant la vingt-troisième semaine.... » Répondais-je en toute franchisse. Oui, cette option m'avait traversé l'esprit. Sur un coup de tête, m'avoir écouté, je ne serais plus enceinte et jamais il n'aurait su... Par chance, je savais prendre du recul dans ce genre de situation. « Oh merci, Rafael... » Murmurais-je contre lui. Savait-il à quel point le fait d'être contre lui pouvait, encore, me faire du bien ? Probablement, il n'aurait pas agi de la sorte.... « J'aurais tellement aimé être mère à nouveau... Mais tant de crainte me hante.... » Confirmais-je laissant quelques larmes couler contre mes joues. Merci les hormones de grossesse ! Je déteste être à fleur de peau. « En effet, prenons le temps qu'il faut... Une décision hâtive serait une erreur. » Affirmais-je en venant essayer mes larmes du bout des doigts. Oui, je me devais de le laisser prendre la décision avec moi. Cet enfant avait été conçu ensemble.



 

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“Arya et Rafael.” &
« Probablement le garder, mais quelque chose me dit que j'en souffrirais... » Répondais-je en soupirant. J'étais beaucoup trop mélangé en ce moment pour arriver à prendre une telle décision. « Je l'espère. » Oui, parce qu'il était à nouveau présent pour moi. Comme il l'avait toujours été depuis que j'avais fait sa rencontre. Si cela n'aurait pas été de la perte de notre fils, nous serions encore ensemble et la question ne se poserait pas. J'aurais sauté de joie à l'idée d'être à nouveau la mère de son enfant. Enfin, une partir de moi l'était. « Je suis heureuse de t'avoir croisé... Je n'avais pas le courage de te contacter... » Lui avouais-je en levant la tête, croisant son regard et affichant un léger sourire.


 

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