The first time I see you. (CONSTANCE+ALANNIS)

C’était il y a plusieurs années, je n’avais que 11 ans. J’étais dans le taudis que ma mère avait louer depuis quelques mois. Nous avions dû changer d’appartement, car m’a mère avait été évincé de l’autre place. Je n’étais plus dans la possibilité de vivre dans cette vie. J’étais à l’école, je n’avais jamais ma mère qui venait me chercher. Je retournais chez moi seule toujours dans une certaine détresse. Lorsque j’arrivai enfin chez moi,je retrouvais Putain couchée sur le sofa en plein coma éthylique parce qu’elle venait d’ingurgité des quantités astronomiques d’alcool. Le soir, je devais vivre le trop pleins de clients qu’elle recevait ou bien elle disparaissait jusqu’au petites heures du matin. Souvent, je me retrouvais seule le matin et je devais, tant bien que mal, me préparer pour l’école.. Essayer de manger ce que je pouvais et ce qu’il avait dans le frigo, ce qui était pas grand-chose. Déjà à cette âge j’étais entrain de souffrir du mode de vie de la Putain.

Depuis quelques temps, je n’avais pas vu son dealer de drogue venir à la maison ou bien à l’école. Oui, j’ai bien dit à l’école… Ma mère demandait à ses dealers de venir me voir, car elle était incapable de dealer avec eux. Elle me laissait tout faire, j’étais autant l’adulte que la bonne de service. Bref, je trouvais cela très étrange de ne plus avoir de nouvelles, étrange oui, car lorsqu’elle n’avait plus rien sur elle au niveau drogue, elle pouvait devenir légèrement violente verbalement. Malheureusement, j’aimais mieux ma mère lorsqu’elle était sur son « hi ». Dans ce temps-là, je peux faire mes choses sans me faire traiter de tous les noms possibles, surtout que je n’étais pas un enfant voulu. J’étais un fâcheux accident.

J’étais enfin revenu de l’école, toujours seule sur le chemin de retour, je remarquai quelqu’un qui sonna à notre appartement. Je fronçai les sourcils et m’approchai doucement de celle-ci. Une grande blonde, un peu plus vielle que moi pesait frénétiquement sur notre sonnette. « Je peux t’aider peut-être? » J’affichai un petit sourire, oui j’étais dans une vie difficile.. Mais mon caractère de merde et de manipulatrice arrivera que plus tard dans ma vie. Je n'étais pas tellement certaine de ce que une jeune fille faisait ou voulait faire dans cette partie de la ville, surtout que dans cette immeuble, il y avait que des drogués ou des putains comme ma mère. « Tu essai de voir la personne dans l'appartement 3 ? »

C'était une journée plutôt normale. Je finissais l'école et je disais au revoir au peu d'amie que j'avais. Marcher jusqu'à chez moi n'était pas l'activité que j'aimais le plus dans la vie. J'aurais bien aimé que ma mère vienne me chercher, mais c'était impossible. Je marchais doucement dans les rues tout en zigzaguant dans les petites ruelles pour pouvoir aller plus rapidement. Malgré le fait que j'aurais aimé avoir ma mère près de moi, j'aimais bien c'est petite marche. C'était un moment de silence, de calme avant la tempête qui allait durer tout le long de la soirée et de la nuit. Pendant quelques instants, j'arrêtai près d'une petite fontaine et laissait les rayons du soleil griller tout délicatement ma peau. Je n'avais pas assez d'amie pour profiter de l'été lors des vacances. Et la plupart du temps, j'étais bien trop occupée trouver du manger, nettoyer un peu l'appartement et surtout de m'occuper ma mère qui disparaît plusieurs jours de suite. Les vacances étaient ses moments les plus occupés. Les hommes profitaient beaucoup, car ils aimaient bien dire à leurs femmes qu'ils étaient partis en vacances, mais c'était de la pure merde, ils étaient entrain de se taper ma mère dans un taudis ou bien dans une chambre d'hôtel pendant plusieurs jours de suites. Les rayons du soleil me faisaient quasiment oublier la vie dans laquelle je vivais depuis maintenant 11 ans. Depuis 11 ans, je n'avais pas le choix de devoir prendre des décisions de grandes personnes et d'oublier ma vie de jeune fille.

Après plusieurs longues minutes à me perdre dans la ville de Los Angeles, j'arrivai enfin proche de ma tour d'appartement. Je regardai autour de moi, toujours un inconsciente des dangers qu'ils pouvaient avoir dans la rue. C'est à ce moment que j'avais remarquer une grande blonde qui pesait frénétiquement sur le numéro de mon appartement. Je n'étais toujours pas certaine de sa venue chez moi, surtout lorsqu'elle me dit: «Salut. Tu connais Willow ? Je dois la voir. Tu crois qu'il lui est arrivé quelque chose ? Elle ne répond pas. » Je fronçai rapidement les sourcils, j'étais peut-être un peu innocente sur les dangers dans la rue, mais personne ne pouvait rentrer chez moi, sans que je sache qui c'était.. Bon, c'était un peu utopique comme pensée, car je ne connais jamais les personnes qui rentre chez moi.. Mais à ce moment, j'avais le pouvoir de connaitre le prénom et la raison de sa venue, surtout que la jeune fille semblait avoir mon âge.. Peut-être un peu plus vielle, je n'étais pas en capacité de pouvoir déterminer cette information. C'est après plusieurs minutes que j'osais enfin lui répondre. Je n'étais pas facile d'approche et je donnais rarement ma confiance à autrui. « C'est ma mère, elle doit être déjà saoule, c'est pour cette raison qu'elle ne doit pas te répondre. Je peux savoir ce que tu lui veux ? »

Je n'avais pas ma langue dans ma poche, déjà à mon âge je n'ai pas eu le choix de me dégourdir rapidement au niveau langagier pour me faire comprendre. J'attendis patiemment que la jeune fille se présente ou répondre à mes questions. Je n'allais quand même pas la laisser monter parce qu'elle disait connaître ma mère. Je n'étais pas si... facile à convaincre. En tout cas, j'espèrerais ne pas être aussi facile à convaincre, j'étais toujours une jeune fille de 11 ans qui a rarement des rapports humains avec d'autres et qui aimaient avoir l'attention puisqu'elle n'en n'avait jamais. J'accrochai mes mains sur les ganses de mon sac à dos et je soupirai quelques instants, j'étais fatiguée de ma marche et j'avais hâte d'aller dans mon taudis.

J'étais toujours accrocher par la jeune fille qui était devant moi. Du haut de mes 11 ans, je n'étais pas capable de comprendre ce qu'une jeune fille faisait ici. Était-elle présente pour moi ou pour Willow.. Mais en même temps pourquoi voudrait-elle voir Willow.. Je jouais avec mes sangles de sac à dos. Je ne savais pas trop quoi faire. J'était habituée par ses clients, ses dealers, mais une jeune fille.. Je n'avais aucune idée. En fait, cette situation m'était très désagréable. J'avais la facilité de m'occuper de mes choses et de celles de Putain.. mais là c'était au-de-là de mes capacités.

C'est à ce moment que je pris le temps de l'observer, bon ce n'est pas avec mon âge et mon vécu que je peux comprendre beaucoup choses, mais l'une que je comprenais était les vêtements qu'elles portaient. C'était toute des choses de marques, chères. Je regardais mes propres vêtements qui étaient à la limite du portable et potable. Je la regardais avec une certaine envie. Moi qui n'aimait pas la vie dans laquelle j'avais tombé, maintenant que je voyais une jeune fille qui devait sûrement avoir tout ce que je voulais. Un petit peu de rancoeur s'avait créer en moi et c'est pour cette raison qu'après qu'elle m'ait dit : « Mêle-toi de tes affaires. Je dois la voir c'est tout. C'est une amie. Le reste ne te regarde pas. Ouvre-moi maintenant et tiens... » Je fus très offusquée qu'elle me dise cela d'un ton si dure. « Quoi ? Je suis désolée, mais je fais pas rentrer n'importe qui dans mon appart. Je sais pas si tu sais où nous sommes, mais c'est pas l'meilleur des quartiers. Donc, désolé de pas faire rentrer princesse sur commande. » J'avais la langue plutôt très déliée et malgré l'imbécilité de ma mère, j'essayais de me garder à jour, je lisais, je feuilletais, je prenais toute les informations nécessaire pour me développer le mieux. Je ne voulais jamais devenir aussi lâche que celle qui était dans l'appart.

Après quelques minutes, je décidai de rentrer en l'intérieur, mais à la dernière seconde, la grande blonde, je l'entendis me dire qu'il était encore bon. Je fronçais les sourcils et me retournais, j'étais beaucoup trop curieuse pour faire semblant de ne pas avoir entendue. Je regardai ce qu'elle me présenta et je remarquai le plat. Elle me le tendit et je le pris avec une certaine hésitation. Je ne voulais rien d'elle, mais je ne pouvais refuser du manger. Cela faisait quelques repas que je n'avais pas au quelque chose de décent. Je me retournai sans aucune réponse. Que voulez-vous que je dises.. Merci, d'avoir eu pitié de moi ? Non, j'aimais mieux de rien dire et continué mon chemin. Je montai les escaliers et me rendis jusqu'à l'appartement. Avant d'ouvrir la porte je demandai à la jeune fille : « Comment dois-je te présentée ? Ma mère ne veut jamais que je la réveille pour rien.. Sinon.. » Je m'arrêtais subitement, fermes la bouche et secoua la tête. Je remontai mon regard vers la blonde et attendis sa réponse.

Je regardais la jeune fille devant moi, j'avais bien besoin d'avoir quelqu'un dans ma vie. Quelqu'un d'autre que ma mère et les maigres amis que j'avais réussi à me faire à l'école. La vie à l'école était loin d'être la chose la plus facile et surtout à mon âge. Avoir 11 ans était la pire âge selon moi, j'avais tout aussi hâte de partir, mais triste de perdre ceux avec qui j'avais créer d'incroyables liens. Maintenant que je me vois devant cette jeune fille, j'ai seulement envie de m'accrocher à elle et de ne plus la lâcher. J'étais peut-être difficile avec mes paroles, mais c'état pour me protéger. Je ne peux pas m'accrocher à tous les passants qui passent devant chez moi. Je voulais tellement avoir quelqu'un de plus agréable que ma mère et mieux que mes amies à l'école. En fait, je ne savais pas ce que je voulais... Je suis tellement ambivalente dans tout ce qui est ma vie sentimentale. Je n'ai pas de père, j'ai une mère quasiment absente et je n'ai aucun autre enfant avec moi. Comment pouvais-je profiter de la vie, si je devais m'occuper de tout à la maison.

Je commençais en avoir assez d'être à l'extérieur, je n'aimais pas non plus le quartier dans lequel je vivais. En fait, ma vie.. Je suis loin de l'aimer. Des fois, je me demande ce que j'ai bien pu faire.. Est-ce parce qu'il y a 2 semaines, j'ai menti à maman et c'est de cette manière qu'on me punit ? J'essai tant bien que mal d'être heureuse, mais à la maison je ne peux rien faire. Dès que je reviens de l'école et que son dealeur passe, je suis dans la merde. À partir de ce moment, je suis coincée dans ma chambre jusqu'au lendemain matin et même encore. C'est déjà arrivé à plusieurs fois que je n'ai pas pu sortir de ma chambre, en fait.. Pas que je n'ai pas pu, mais plutôt que je ne voulais pas, parce qu'ils avaient plusieurs hommes qui.. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils faisaient. J'étais incapable de revivre ces moments, c'est trop difficile. Après lui avoir dit ma belle petite phrase pleine de sarcasme, je reçu en retour une belle petite réplique. Je m'y attendais, mais c'était ma seule façon de communiquer. Je n'en connaissais aucune autre. « C'est bon, mais avec ces vêtements. Ça aide pas. »

Je voulais seulement l'aviser qu'ici, se promener avec ce genre de vêtement nous rendais comme des cibles mouvantes, mais j'étais dans l'incapacité de lui dire adéquatement. Pour moi, c'était normale, une norme de ne pas porter des vêtements. J'étais aussi incapable de m'en procurer, mais bon ! L'essentiel dans tout ça, c'est qu'il ne faut pas porter des fringues aussi chers. Entre temps, j'avais commencé à monter à l'étage. Toujours dans plusieurs de mes pensées, j'avais demandé à la blonde de me dire qui elle était. Je ne pouvais pas faire entrée à l'intérieur n'importe qui, c'était très important. Seulement les dealeurs et les clients qui étaient autorisés. Les amis d'Alannis, non aucunement, Alannis devait se trouver un autre coin de jeu. Qu'elle n'était pas mon étonnement quand j'entendis qu'elle était la dealeuse de ma mère. Si jeune ? J'haussai les épaules. À vrai dire, tant que ma mère aie sa came.. Je me fou complètement de qui lui donne et elle-même s'en fou, mais je ne m'attendais aucunement à une jeune fille. J'ouvris la porte et une forte odeur d'alcool empestait la place. Je n'étais toujours pas habitué à ceci. J'étais incapable de m'habituer. « Maman, euh, ta came est arrivée. Tu aurais pu m'avertir que c'était une nouvelle. » Je trouvais nulle part ma mère jusqu'à ce que j'entende un petit grognement sourd dans le salon. Je m'aventurai dans l'appartement et remarquai ma mère allongée sur le divan toujours semi-consciente. Je pointai du doigt la jeune blonde. « La voilà, je m'en vais dans ma chambre. » Rapidement je me rendis dans ma chambre, laissa tomber mon sac à dos sur mon lit et mit ma tête dans mes mains. C'était repartit, encore et toujours la came qui passait avant moi.

«Un travail peut permettre ce genre d'achats tu sais. D'ailleurs, j'en ai pour toi si tu veux. Ma petite-soeur, elle a onze ans, elle ne rentre plus dans certains de ses vêtements. Ils ont l'air encore neufs. Alors, comme tu es plus petite et plus fine, tu peux les avoir si tu veux. Cela sera mieux que ce que tu portes, non ? Ta mère ne peut pas t'acheter mieux, mais je peux faire cela pour toi car Willow est une amie.»

J'hochai simplement la tête. Que voulez-vous que je dises, je n'avais que 11 ans et j'avais devant moi quelqu'un qui m'offrait ce que j'ai toujours voulu. J'avais souvent que des vêtements achetés dans les sous-sol d'église ou dans les friperies. J'avais rarement eu de nouvelles choses dans ma vie, surtout que l'argent que ma mère faisait disparaissait aussi vite qu'il avait été gagné. Je regardais toujours la jeune fille devant moi, j'étais encore un peu sous le choc. En plus de m'avoir donner accès à plusieurs vêtements, elle me parlait qu'on ramassait beaucoup d'argent avec ce travail... Mais de quel travail parlait-elle. Je n'étais pas certaine de comprendre ce qu'elle insinuait dans tout cela, mais je continuais quand même mon chemin jusqu'à l'appartement. Je ne voulais pas tellement qu'elle y rentre, mais elle voulait voir Willow.. Je pouvais rien y faire, je vais quand même pas refusée. Je ne suis qu'une enfant après tout, je n'ai aucune raison de prendre ce genre de décision.

Nous étions enfin rentrées à l'intérieur de l'enfer. La cuisine était tout simplement une porcherie. Le salon était la pièce qui était la moins désorganisée puisque c'était souvent à cette emplacement que ma mère recevait tout sa « visite ». La salle de bain était tout un autre niveau, rient n'était lavé.. Tout était sale et puant. Souvent, je culpabilisais, car je me disais que je devrais aider ma Putain. Je devrais au moins garder l'appartement propre pour ma condition à moi, mais j'en étais incapable. J'avais déjà essayé de garder un semblant d'ordre dans la place, mais rapidement tout redevenait comme il l'était. La chose qui me sert de mère était toujours entrain de se droguer et de boire et salissait tout par son vomit, sa négligence ou part ses clients. Quand je compris que la jeune blonde était la nouvelle dealeuse de ma mère, je le leur laissais la l'intimité que ma mère me demandait à chaque fois. Putain avait plusieurs défauts, mais une seule qualité que j'aimais chez elle, c'est qu'elle me retirait toujours des choses qui se passait dans sa vie. Je n'ai jamais le droit de sortir lorsqu'elle a des clients ou que son dealeur est là. C'est pour me protéger qu'elle me dit et je la crois. Je ne me vois pas gambader dans l'appartement pendant qu'elle se fait sa came avec un client.

J'étais enfin dans mon monde, dans mon coin de paradis dans ce milieu ou l'enfer était le plus présent. Ma chambre était le seul endroit potable et propre de l'appartement. C'était une nécessité pour moi. Je lavais constamment l'intérieur de ma chambre, je ne voulais dans aucun cas être salit par les choses malsaines que Willow faisaient. Je n'avais pas beaucoup de choses. J'avais un lit, un petit bureau agrémenté de quelques livres que j'avais subtilisés à l'école. Le plus important dans tout cela était mon livre de croquis. J'avais des dessins partout dans ma chambre pour cacher l'horrible jaunâtre de la pièce. La fumée était malheureusement un élément que j'étais incapable de stopper. Je regardais ma chambre et un élan de dessin se matérialisa en moi. Je m'approchai de mon bureau et déposai mon sac d'école. Je m'assis et commençait à dessiner un moment de ma journée. C'était souvent ce que je dessinais, j'essai de trouver un élément de bonheur dans ma journée et je le dessine. C'est une façon pour moi de me raccrocher à la vie, surtout que je n'ai rien pour m'aider à vouloir la garder. Je dessinais graduellement le contour de la silhouette de la grande blonde. J'étais bien heureuse de la voir, étais-ce enfin quelque chose de positif.. Je sursauta lorsque j'entendis quelqu'un frapper à ma porte, Willow n'a pas l'habitude de venir me voir.. En fait, elle ne vient jamais me voir, elle n'a aucunement la fibre maternelle. Je fronçai les sourcils, me leva et ouvrit doucement la porte. D'habitude, je ne devais ouvrir en aucun cas, mais la dealeuse n'avait que quelques années de plus que moi et c'était une jeune femme. Je ne pense pas que le danger est présent. « Je peux entrer ? »
Je l'a regardai, j'étais un peu perplexe qu'elle vienne me voir. « Oui » J'ouvrir plus grand la porte et l'a laissa entrer dans mon univers.

J'attendais patiemment dans ma chambre. Après quelques coups de crayons ici et là. Je venais de me rappeler du repas que Constance m'avait donner lors de notre échange à l'extérieur. Rapidement, mon ventre gargouilla de désir. J'ouvris délicatement mon sac à dos et vérifiai le plat qui était à l'intérieur. Mes yeux s'ouvrit de faim. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas manger quelque chose de frais. J'étais toujours obligé de manger des choses déjà préparés. Je ne suis pas temps en capacité de faire de la cuisine sur les grands poêles et tout. Alors, le micro-onde était un vrai sauveur et était le seul item que j'utilisais dans la cuisine. J'ouvris rapidement le plat qui était devant moi et me mit à manger tout en dessinant la jeune blonde.

Depuis quelques années seulement, le dessin était devenue mon second souffle dans la vie. C'était une nécessité. Je ne pouvais pas passer une journée à ne pas dessiner. Si ce n'est pas dans la cour de l'école ou devant mes profs, ma chambre devenait un havre de paix. C'était la seule place ou je pouvais être réellement moi-même, être la jeune fille de 11 ans qui méritait de vivre une vie pleine de bonheur. Et non de vivre une vie pitoyable à ramasser sa mère à chaque soir saoul ou défoncée, de faire mes propres repas instantanés. Alors, le seul échappatoire, sain d'esprit, que j'ai réussi à trouver était le dessin. Il faut dire aussi que j'avais tout un talent. Je ne sais pas d'où il venait, mais il était présent. Je profitais amplement de ce don donné du ciel. Je l'utilisais à fond pour pouvoir me démerder le mieux que je pouvais.

Pendant tout ce temps où j'étais concentrer à ma tâche et aux pensées auxquelles c'était tout reliés. J'avais entendu quelqu'un cogner à ma porte. Ce n'était pas quelque chose que j'étais habitué d'entendre. D'habitude je devais rester enfermée toute la soirée et ne pas faire de bruit pour qu'aucun client puisse se rendre compte de ma présence. C'était important aussi de me taire pour ne pas déranger ma mère dans son cocktail molotov de drogues. La fois où j'ai osé faire cette affront, je l'ai bien regrettée. Les mots et les coups fusèrent de partout, mais au moins cela ne pas duré trop longtemps. Depuis, je n'ai plus oser parler ou faire quoi que ce soit lors de ses moments. Je me leva et j'avais demandé à Constance d'entrer à l'intérieur. Je refermai rapidement la porte et retourna à ma chaise pour manger et fermer le cahier que j'avais d'ouvert sur mon bureau. « Waouh t'as une belle chambre et tu dessines bien ! Merci de partager, j'adore ton univers. Tu dois être mieux ici. C'est ta passion le dessin ? Tu assures franchement ! Tu faisais quoi avant que j'arrive ? » Je commençais à rougir un peu et haussai les épaules. Pour ma part, c'était quelque chose de totalement normal, qui faisait parti de mon quotidien. « J.. Je.. Oui, c'est ma passion. Je crois bien que ce l'est. J'en fais à tous les jours. C'est une façon pour moi de passer le temps. » Je figeai directement lorsqu'elle me demandait ce que j'étais entrain de dessiner à ce moment précis. Je cachai mes yeux derrière mes cheveux et fermai les yeux doucement. « Je te dessinai. » Ça pourrait être bizarre, mais ce ne l'était pas. C'était un moment agréable ma rencontre avec Constance. J'avais enfin quelqu'un avec qui parler.  

C'était l'une des premières fois que je recevais quelqu'un dans ma chambre. Ce n'était pas une coutume, d'habitude c'était une façon pour moi de me cacher de tout les conneries que ma mère pouvait faire. Alors, avoir Constance dans ma chambre, entrain de m'observer était quelque chose de tout nouveau pour moi. Je ne savais pas tellement où me placer dans cette situation. Surtout que Constance était et pourrait être un élément positif dans ma vie. Je ne voulais vraiment pas perdre cette chance d'avoir quelqu'un sur qui je pouvais compter en cas de problème. Je la regardais à plusieurs reprises, je ne savais vraiment pas quoi en penser, l'a voir là devant moi et me parler. Je n'ai jamais eu personne. Je n'ai jamais eu l'occasion aussi avec la chose qui traîne dans le salon.

Je remarquai que Constance avait vu que j'étais entrain de manger le repas qu'elle m'avait gentiment donné. Je suis très heureuse de l'avoir rencontrée. Bon, elle donnait quand même de la drogue à ma mère, mais je crois que je l'aimais bien. Je voulais pus la connaître, peut-être même être amie, sinon pourquoi serait-elle encore ici à me parler et me poser des questions. Je fis un petit sourire gênée. Et retourna rapidement proche de mon bureau pour reprendre quelques bouchés du repas, je n'étais plus capable de me concentrer sur la conversation, j'avais besoin de protéines rapidement. Je marchais goulûment tout en observant de côté Constance. Je la voyais bien observer la totalité de mes dessins, rare étaient les gens qui l'avaient vu. Je crois même que ma propre mère n'est pas au courant du potentiel artistique que je représente, mais malheureusement.. Je crois que personne ne pourra le voir, je serai tout simplement incapable de payer l'Université. Je savais ce que je voulais faire de ma vie, être une artiste peintre et devenir professeure d'art.. Mais, je savais bien que cela n'allait jamais arrivé. Surtout pas avec la baleine à bosse qui est sur le sofa. Je faisais quelques modifications sur le dessin que je faisais, j'avais le « modèle » devant moi. C'était parfait.

Elle me posai cette fameuse question. Ai-je des amis ? Bien sûr que non, j'étais dans l'impossibilité d'amener des gens dans l'appartement. Mettons que les gens de mon âge adorent se faire des pyjamas party et tout.. Je ne pouvais jamais me rapprocher de qui que ce soit. « Oh, les gens à l'école ne sont pas très intéressant. » Je ne voulais pas dire la vérité. J'étais connu comme étant la fille avec une mère droguée. J'étais la fille de Willow la Prostitué. J'entendis grandement sa question à propos du cinéma et rapidement mes yeux s'agrandirent de désir. « Je..J.. Non je n'es jamais été. » Je regardai rapidement derrière elle pour lui faire comprendre que ce n'est pas en ayant Willow comme mère que je pouvais sortir comme bon je le sentais. Elle me parlai de mes dessins et je fis quelques petits sourires. « Je me suis dit que je devais absolument dessiner un élément heureux de ma journée. Il faut croire que tu étais l'élément aujourd'hui. » dis-je en haussant rapidement des épaules. Je souris à son petit commentaire plein d'humour. Je me r'assis et l'observai pendant quelques instants pour ajouter des petits traits ici et là qui rendait le dessin beaucoup plus réaliste. Étonnamment, je commençais à bien aimer cette Constance.