Tu dois savoir Ft Garrett

Abi avait une grande nouvelle à annoncer à son client Garrett, qu'elle n'avait qu'aperçu qu'une fois depuis Sidebay. La nouvelle n'était pas comme les autres... Elle était enceinte de lui. C'était un sacré accident et elle se devait de lui en parler. La jeune femme était totalement chamboulée. Elle ne savait pas comment le lui dire. Elle ne savait même plus quoi faire. Sa vie était bousculée. La brunette n'avait jamais cru que cela pouvait arriver. Autant dire quelle était tombée de très haut.

Pour venir voir Garrett, elle avait trouvé seul moyen de lui envoyer un texto. Elle avait osé prextecter qu'elle avait envie d'un moment simple de discussion depuis le temps. Elle savait qu'il serait ok car les deux avaient l'habitude de discuter. L'homme riche ne la prenait pas que pour une simple escorte. De temps en temps, il se confiait. Abigail avait proposé de parler de lui, de savoir où en était sa vie depuis Sidebay. Les deux se suivaient dans leur choix de villes, c'était comme ci leurs chemins ne pouvaient se séparer... C'était un drôle de hasard. Jenkins avait été surprise de le revoir, de le retrouver ici. Elle l'avait appris comme ça. Et comme elle avait encore son numéro. Elle s'était dit que c'était le meilleur moyen : faire semblant de prendre des nouvelles et de reprendre contact.

La jeune femme sonnait chez Garrett et attendait inquiète. Elle tentait de refouler ses émotions. Elle se devait d'être neutre.

Depuis son départ de Sidebay, Garrett Carpenter ne trouva guère le temps de s’ennuyer. La construction du nouvel hôtel, son déménagement dans son nouveau penthouse et la découverte de cette grande citée qu’était Manhattan. Jusqu’à présent, l’homme d’affaire pouvait conclure qu’il venait de trouver sa place. Le climat l’effrayait un peu – ayant toujours connu la chaleur de la Californie – mais jusqu’à présent, il s’adaptait bien et appréciait ces températures plus douces. Il continuait toujours à courir à travers Central Park et usait d’une veste plus chaude tout simplement. Dernièrement, Garrett avait reçu un message texte de son ancienne escorte et amie de Sidebay – Abigail Jenkins. Il fallait dire que là-bas, rien ne fut tout rose, sauf qu’ils passèrent des moments plutôt agréables. D’arrêter ses activités avec Mackenzie s’avérait beaucoup plus simple lorsqu’il trouva Abby d’ailleurs. Garrett ne savait cependant toujours pas que la jeune brunette bougea également jusqu’en ville. Il savait qu’elle était de passage en ville, mais sans plus.

La journée passa plutôt vite – comme il commençait à en prendre l’habitude – il passa le plus clair de son temps entre l’hôtel et divers endroits à travers Manhattan où il devait chercher des trucs, signer des papiers ou rencontrer des gens importants. L’ouverture était pour cette semaine, donc beaucoup à faire. Garrett s’arrêta chez lui après une longue journée de dure labeur et s’installa dans le salon, bière à la main jusqu’à ce qu’on appelle à son appartement. Carpenter se leva, posa la bouteille sur la table basse et marcha jusqu’à l’entrée où il pouvait voir sur son écran qu’une jeune femme attendait à la réception. Il appuya sur un bouton et sourit. « Laissez-là monter. » Dit-il. Il attendit quelques instants qu’elle monte dans l’ascenseur et se rendit dans le couloir pour l’attendre. « Princesse. » Dit-il en voyant les portes s’ouvrir, tout sourire.

Garrett laissait la belle entrer. Dans l'ascenseur son cœur battait comme un fou. La jeune femme avait l'impression de défaillir. Elle se reprenait de justesse avant de voir, une fois les portes ouvertes, le beau Garrett. Elle avait le sourire fixé aux lèvres. Quelle joie de le revoir ! Elle avait envie de lui sauter dans les bras car elle était réellement très contente. Il était magnifique comme toujours. La brunette le trouvait très beau, super classe et de plus c'était un homme un vrai. Il avait ce petit quelque chose que pas tous n'avait.

Son lieu d'habitation était somptueux, à l'image de Carpenter. Cet homme était riche et ça se ressentait. Il vivait dans un endroit très classieux. C'était tellement beau. Jenkins en avait plein la vue. Avait-il demandé l'aide d'un architecte ? Il avait du goût. C'était certain. Abigaïl se permettait de le serrait contre elle. C'était, en quelque sorte, les vraies retrouvailles. Elle avait besoin de son contact et elle savait qu'elle ne le vexerait pas. Elle le regardait tout sourire, comme une gamine assise sur les genoux du Père Noël. Garrett, je suis tellement contente de te revoir. Merci d'avoir accepté ma venue. Tu vas bien ?

Le simple fait de retrouver Abigail allait lui faire du bien. Elle-seule semblait l’apaiser. Il prenait son pied avec son assistante Kelly-Rose – sauf qu’il tenait l’impossible pour l’avoir que pour lui et jusqu’à présent, c’était presque impossible. La tâche était lourde, sauf que Carpenter ne baissait pas les bras. Lorsqu’il s’attachait à une femme, c’était jusqu’au bout. Avec Aby, c’était différent, ils se comprenaient, ils passaient toujours un bon moment que c’était lors de leurs ébats ou leurs conversations intimes. Jenkins vivait des moments difficiles et Garrett pouvait comprendre que son travail n’était pas simple. Certes, à Sidebay, il avait déclaré le poste d’escorte de luxe au grand jour de Mackenzie et elle avait fini derrière les barreaux, mais il garderait le secret d’Abigail jusqu’à sa mort. Il tenait beaucoup trop à elle. Lorsque la porte s’ouvrit et son sourire croisa son regard, l’homme d’affaire reprit un pétillant dans le regard. Son charme naturel faisait tout le travail. Il se laissa prendre dans les bras et posa une main dans les cheveux de son amante. « C’est toujours un honneur pour toi et ça, tu le sais bien.. » Dit-il en plissant les yeux de bonheur. L’homme ouvrit la porte de son penthouse et désigna d’un geste de la main l’intérieur de l’appartement. Il la suivit en posant une main sur une hanche pour finalement la regarder de nouveau droit dans les yeux. « Oui, ça va très bien même. Je t’offre quelque chose à boire ? » Suggérait-il. Garrett recula d’un pas vers la cuisine. « Mais dit moi, qu’est-ce que tu viens faire à New York ? C’est pas seulement pour mes beaux yeux n’est-ce pas ? » Dit-il en rigolant.

Les mots, les geste de Garrett avaient pour effet de calmer, d'apaiser la belle. Il avait comme un réel pouvoir celui là. Elle se sentait bien en sa compagnie. Elle n'était pas amoureuse, n'allait pas confondre. La jeune femme avait juste une attirance sexuelle et amicale avec Carpenter. C'était quelque chose... Il avait tout pour lui. C'était vraiment une personne qu'on ne pouvait qu'apprécier, en tout cas selon elle. Elle faisait un simple « oui » de la tête en réponse aux mots de Garrett. Elle savait qu'elle avait une place, sa place et qu'elle était la bienvenue. La bel homme le lui avait toujours dit et démontré.

L'homme riche ouvrait la porte. Quel splendeur ! La bouche de l'escorte faisait un grand »o » de surprise. Il l'accompagnait à l’intérieur, toujours aussi avenant. Son contact était toujours aussi plaisant, simple soit-il. Il la regardait dans les yeux. Abi tentait de ne pas flancher de rester sûre d'elle. C'était un exercice si difficile... Ravie que tu ailles bien. Je veux bien un thé si tu as. Merci. La jeune restait soft forcément. Garrett était adorable! La jeune riait. Si c'est que pour toi, je suis ta groupie. Elle reprenait son sérieux pour tout lui expliquer. Ma grand mère est morte. je suis venue ici m'occuper de tout forcément et je me suis installée ici. J'avoue que c'est soudain et que je ne sais pas si je vais rester ou ce que je vais faire. je vais aviser mais pour le moment me voilà ici. J'aime beaucoup et pour les activités, ça peut être plus intéressant. Je me laisse vivre. J'ai un appartement sympa.

Depuis qu’il avait rencontré Abigail, Garrett s’était toujours senti des plus à l’aise à ses côtés. Elle dégageait quelque chose qui lui donnait envie de partager du temps avec elle. Elle était simple et le petit plus qu’elle lui donnait s’avérait très stimulant. Carpenter était un roi à Manhattan – tout comme il l’était à Sidebay – et de la fortune colossale qu’il détenait, il savait qu’il pouvait acheter tout et n’importe qui. Quand à Abby, il savait que malgré son statut de client régulier, elle n’était pas présente pour lui que pour son argent – ou pour faire son boulot et c’est ce qu’il appréciait chez elle. Certes, il ne détenait rien de plus pour le moment la concernant que de l’amitié. En ce moment, c’était son assistante qu’il tentait de charmer à tout prix.

Abby accepta son offre et demanda du thé. « Il me semble bien que j’ai vu ça l’autre jour… » Dit-il en ouvrant quelques armoires. Il n’avait pas encore l’habitude de son nouveau chez-soi, surtout que sa femme de ménage s’occupait de la cuisine en temps normal. L’homme d’affaire finit par trouver ce qu’il cherchait et activa la bouilloire. « Ravi de l’entendre. » Dit-il en concluant son sourire d’un hochement de tête satisfait. Il savait qu’elle était à ses pieds et ce sentiment, Wade l’adorait. Garrett était prêt à l’écouter. Il appuya ses coudes contre le comptoir et hocha la tête au rythme que prenait son histoire. Un léger malaise l’entoura lorsqu’elle l’informa du décès de sa grand-mère. « Oh. Mes condoléances ma chérie…j’imagine que c’est pas évident… » Et elle continuait à parler. Garrett posa une main sur la sienne tout en dévoilant un regard rempli de compassion. Il n’était pas de nature compatissant habituellement, mais il pouvait tout de même offrir son soutien. Surtout pour des cas comme celui-ci. La nouvelle qu’elle lui balança le surprit beaucoup d’ailleurs. « Tu veux dire que tu t’es installée à New York ? » Stalkeuse ? Non, ce n’était qu’un hasard, de toute manière, il l’aimait bien et connaitrait quelqu’un de plus pour ses petites sauteries tant mieux. « Je suis vraiment heureux d’apprendre que tu te replaces, vu que dernièrement, ça n’allait pas fort à Sidebay, surtout avec l’incendie, tu n’avais plus d’endroit pour vivre. Est-ce que tu as hérité de l’appartement de ta mamie ? » La questionna-t-il tout en préparant le thé qu’il finit par lui tendre.

Le bel homme était avenant. Il s'activait pour préparer le thé que Abi avait demandé. Il était tellement gentil. On sentait qu'il ne connaissait pas encore très bien son chez lui mais cela viendrait. Ces paroles et ses actions le démontrait. Puis, il devait sûrement avoir des domestiques alors ça n'aidait pas à s'approprier les lieux. En tout cas, c'était plus que joli. Jenkins était impressionnée. Elle adorait cet endroit. Garrett, je suis fan de ton chez-toi! Les deux entamaient une conversation sérieuse en parallèle. Wade demandait à Abigaïl la raison de sa venue dans le coin. Forcément, ce n'était pas joyeux à exprimer car sa mamie était décédée mais elle n'avait pas de mal à en parler. C'est dur j'avoue. Mamie était une personne géniale et je l'aimais beaucoup. Mais c'est la vie... Merci Garrett. La jeune était à fleur de peau : les hormones, alors elle ne s’épanchait pas plus sur le sujet. Le soutien de l'homme riche lui faisait du bien. Ne t'inquiète pas, on lui a offert un enterrement digne et on a bien honoré sa mémoire. Elle était quelqu'un d'aimant. Elle faisait un « oui » de la tête pour la question de son client préféré, de plus elle ajoutait un sourire radieux. Merci, non j'ai réussi avec des économies pauvres et un peu d'aide à me dégoter un appartement sain et raisonnable. Ce n'est pas le luxe, ni rien mais ça me convient. Par la suite, je verrai plus grand. Et toi alors New-York, raconte moi tout ? Pourquoi ici? Elle le remerciait pour le thé. Elle tenait la tasse bien chaude. Il sentait bon.

Le grand président du Vintage Hôtel passait un moment plutôt agréable. Ses retrouvailles avec son ancienne amante se déroulaient bien et il savait que la conversation se faisait toujours de bon train. Il souriait à Abigail et écoutait ce qu’elle avait à lui raconter. Oui, Garrett ne faisait pas partie des gens très empathiques. Il n’avait pas l’habitude de questionner son prochain en premier et surtout d’offrir un soutien absolu. Il faisait même ça souvent de la manière la plus maladroite possible – et particulièrement avec ses enfants malheureusement. L’homme voulait faire de son mieux malgré tout. Il l’observait d’un bon œil. « Je suis ravi de l’entendre. Si elle a reçu l’hommage qu’elle méritait. Tant mieux. Je me souviendrais toujours de ma propre grand-mère. C’était réellement une bonne femme et c’était surement ce qui permettait à notre famille d’être soudée… surtout avec mon père, ça n’était pas de tout repos. » Évidemment, les enfants Carpenter avaient préférés tout laisser tomber de leur vie à Los Angeles une fois le décès de la grand-mère pour aller vers Sidebay. Certes, le passé nous rattrape toujours, mais maintenant que Lincoln avait rejoint le monde des morts, c’était beaucoup mieux pour eux. « Si jamais tu as besoin d’aide.. tu sais où me trouver. Je suis toujours là pour toi ma belle. Et pour New York… c’est toujours une ville que j’ai adoré. Je ne me voyais pas retourner à Los Angeles et j’avais quelques connaissances ici qui m’ont fait apprécier la place. Toi, tu avais de la famille en ville à part ta grand-mère j’imagine ? Tu y as déjà vécu ? » Il continuait avec les questions, mais savait que ça n’énervait pas sa compagne.

La jeune femme appréciait cet instant. Elle en oubliait la raison de sa venue. Bien sûr elle ne tarderait pas à tout lâcher mais pour le moment elle savourait cette conversation qui faisait du bien. Elle voyait où son client préféré en était dans sa vie personnelle. Il avait l'air de bien se porter et d'aimer cette ville. C'était beau ce qu'il disait sur sa mamie. Abigaïl comprenait tout à fait cela car sa grand-mère était similaire finalement.

- C'est magnifique ce que tu dis sur ta grand-mère. Elle devait être une super personne comme ma mamie. Ton père était quelqu'un de difficile ? Le mien était un phénomène mais je n'en suis pas proche. La jeune n'avait pas de lien avec son géniteur qu'elle n'appréciait pas particulièrement. C'était ainsi, pas de regret.

- Je te remercie, de même je serai toujours là. C'est super que tu connais des gens et que tu aimes tant cet endroit. Ça change, tu as raison de t'être installé ici. J'aime beaucoup New York et je suis venue pour ma grand-mère, je n'ai pas réfléchi. Pour ceux que j'aime je suis prête à tout et là j'étais prête à changer de ville. De toute manières à Sidebay, j'avais fait mon temps. Je connais bien New York car finalement je venais très souvent quand j'étais jeune pour voir ma mamie. Avec ses questions, Garrett montrait bien son intérêt pour l'escorte. Il était adorable. La belle n'était pas gênée du tout, même si elle ne disait pas tout sur sa famille et tout particulièrement sur son père. Ce n'était pas important et ce n'était pas là le sujet. ... Garrett... Je vais devoir aussi te parler de quelque chose qui fait que ça tombe bien que tu vives dans la même ville que moi. Abi avait comme un élan. La jeune se sentait prête à avouer les choses car la conversation s'y prêtait et il est deux âmes savaient tout se dire.

Les douces paroles de Jenkins lui faisaient un bien fou. Il savait qu’au départ, il comptait aider la jeune brunette, sauf qu’au final, cette discussion pourrait être bénéfique autant pour l’un que pour l’autre. Face aux questionnements de Abby sur le sujet de son père, Garrett se racla la gorge amusé. « Hum… Difficile ?! C’est encore loin du terme véritable… tu peux te douter qu’avec l’attaque qu’il nous a fait au Vintage Hôtel de Sidebay… l’incendie et tout, rien n’a jamais été très beau avec lui. » Ce drame avait fait le tour des médias et tout ça tachait encore aujourd’hui la réputation des enfants Carpenter. Lincoln voulait de l’argent et du pouvoir. Il les avait attaqués à l’hôtel – suivant un combat qui se termina par la mort de son père et la destruction de l’établissement. Lincoln n’avait jamais fait partie de ses bonnes personnes. Il avait violenté très souvent ses enfants dans leur enfance. Sans oublier la violence phycologique. Enfin, cette histoire l’enrageait, surtout que beaucoup ne croyaient pas à la culpabilité de ce dernier. Il écoutait les paroles de son amie qui étaient très touchantes. L’homme lui souriait jusqu’à ce qu’elle amène un sujet un peu plus délicat. Tout ça intriguait beaucoup Garrett qui croisa les bras sur le bout du comptoir en l’écoutant. « Oui ? N’importe quoi ma belle. » Il lui fit un clin d’œil amusé. Ne pensant pas que la situation pouvait être plus compliquée qu’elle ne l’était.

- Ouais ton père était fou, non ? Je ne comprends pas pourquoi il a fait cela ? Je suis désolée pour toi. Comment as tu pris tout cela ? Tu peux m'en dire plus sur lui ? Comment ça se fait qu'il vous fasse autant de mal ? Vous étiez ses enfants... L'hôtel comptait pour toi. J'ai été choqué de ce qui s'est passé. Il a agit fort...

Jenkins était étonnée de l’attitude du papa de Garrett. C'était incroyable. Le bel homme n'avait pas de gênes à se confier à Abi qui écoutait attentivement et qui demandait plus de détails car Garrett comptait pour elle. Elle était triste pour lui. Il rebondissait plutôt bien. Heureusement! Il avait du en voir... Et il continureait à en voir, plus tôt que prévu. La jeune se sentait à présent très mal à l'aise alors que son "ami" se montrait à l'écoute et attentionné.
Abi était en stress complet. C'était le moment. Si seulement Garrett savait, il paraissait cool, détendu. Elle ne voulait pas gâcher quelque chose. Elle aimait sa relation avec l'homme riche. Comment allait-elle dire les choses ? Ce n'était pas évident, il allait tomber de haut. L'escorte tremblait. Quelques larmes s'ajoutait à son état...

- Tu es prêt ? C'est pas facile à dire. J'aimerai que tu t'assoies... Il s'est passé quelque chose. Je ne peux pas le dire comme ça. Tu es sûr que tu veuilles que je te le dises ? Jenkins tournait autours du pot.

Abby venait de poser une question dont même Garrett n’avait pas la réponse.. Il ne pouvait pas comprendre les motifs de Lincoln envers ses propres enfants. Pour tout dire, ça avait toujours été très tendu au sein de sa fratrie et ça depuis la naissance de Kayle. Faut dire qu’en ayant vécu le avant et après le deuil de sa mère, le plus vieux des Carpenter avait pu voir une grande blessure chez Lincoln. Garrett soupirait en repensant à tout ça. « Je dois t’avouer.. que je n’ai aucune idée des motifs qui l’a poussé à perdre l’esprit comme il l’a fait. Tout ça, ça a commencé au décès de notre mère – lorsqu’elle eut Kayle. Je pense qu’il lui en a voulu énormément pour ça. La violence psychologique et physique, on en a bavé longtemps dans notre enfance… puis, je crois que tout était une question d’argent – à croire que ça avait plus d’importance que nous…. Lorsqu’on a hérité de la fortune familiale et qu’il n’a pas touché un rond… ça été ce qui a tout détruit ce qu’il restait du père que nous avions eu je crois… » Il avait une boule dans la gorge qui l’empêchait de parler rapidement. Tout sonnait un peu saccadé. Voyant ensuite que l’information que Abigail voulait lui communiquer la mettait dans toutes ses états. Carpenter se sentit dans un état plutôt malaisé. Il prit place sur un banc du comptoir et posa sa main de nouveau sur celle de son amie. Il fronça les sourcils inquiets. « Tu commences à m’inquiéter.. mais vas-y… je pense que je peux tout entendre… » Il frottait la main de la demoiselle doucement.

- Sacré personnage ce Monsieur. Tu reviens de loin... Je te félicite, tu as su passer au delà et ça c'est une sacré force. Tu es encore plus un modèle pour tous. Bravo. Il était fou ce Monsieur.

Abi devait passer à sa grande confidence... Comment le dire à Garrett qui semblait confiant et prêt à tout entendre. S'il savait... Il se montrait doux et avenant. Jenkins pensait à comment bien le dire. Son stress montait, ainsi que ses larmes forcément. Jamais, elle n'avait voulu ça. Jamais elle n'avait rcû que ça pouvait lui arriver.  La brunette était si prudente. Elle se pensait à l'abris de tout incident incontrôlé... Elle commençait à parler.

- Je suis désolée Garrett mais je suis enceinte de toi. Je ne sais pas comment ça se fait. J'ai toujours toujours joué la prudence. Ce n'est pas mon genre de faire n'importe quoi. Loin de là, j'aime trop ma vie. Surtout que être maman... c'était pas mon but. Je suis perdue et dégoûtée. Ce n'était pas dans mes plans de carrière... Et de plus je ne tiens pas à te gâcher la vie. Je suis tellement désolée. Crois moi, je suis la plus dég... Je ne voulais pas ça. J'ai été tellement surprise en apprenant la nouvelle. Je suis honteuse.

La jeune femme se mettait à pleurer discrètement. Elle était déçue d'elle même et triste pour Garrett qui n'avait rien demandé lui non plus. Elle craignait sa réaction...sa réponse, tout. Elle ne savait pas ce que l'homme riche allait dire. C'était délicat. Il pouvait très bien se mettre en colère.

Oui, fallait dire que Garrett venait de vivre un véritable enfer et le spécimen qu’était Lincoln Carpenter faisait partie de ses êtres malveillants. Le jeune homme espérait du coup que Lincoln pourrisse en enfer – plutôt que de rejoindre sa mère au paradis. Elle ne méritait pas partager l’éternité avec un homme pareil. Surtout si de là-haut, elle voyait tous les crimes qu’il infligeait à leurs enfants depuis son départ. C’était un point, Garrett avait été élevé selon les principes religieux et sa mentalité restait dans cette voix. Il n’était pas du style à aller à l’église pour participer à une messe ou à prier avant d’aller dormir, mais ce que l’église lui avait inculpé restait dans son sang. « Si on peut considérer ça comme des félicitations, au moins il ne fait plus de mal à personne…. » Il soupira. Le regard de l’homme d’affaire se leva et changea complètement lorsqu’elle lui annonça être enceinte. La bouche de Garrett tomba littéralement. Mais était-ce vraiment possible ? Sachant le nombre de client qu’elle pouvait avoir. Comment elle pouvait être certaine qu’il était le père. Le choc. Malgré tout, Carpenter tenait à sa relation avec Abigail. Il allait la supporter dans toute cette histoire. « Ah heuuu… sérieusement ? » C’est les premiers mots qui réussissent à sortir de sa bouche. L’homme se grata la nuque malaisé par la situation. Il ne voulait pas lui faire peur, ni jouer les salauds comme il semblait souvent le faire. « Et… tu..tu es certaine… que je suis le père ? » Il voulait des preuves avant tout. Il n’élèverait certainement pas le batard d’un autre.

- Oui exactement. L'histoire de la famille n'était pas évidente. Chacun avait du en voir de toutes les couleurs. Garrett ne faisait que résumer. Jenkins était triste pour lui et admirative à la fois car il avait l'air si fort mentalement et sûr de lui. Il avait réussi sa vie. Il devait être fier de son empire. Carpenter donnait clairement un bel exemple. même avec l'hôtel de Sidebay partit en flamme, il rebondissait et recommençait tout plutôt sereinement.

Le sujet suivant était difficile pour Abigaïl. Elle s'en voulait, même si elle ne l'avait pas fait exprès. La réaction de son ami ne l'aidait pas... mais elle le comprenait. Il devait être saisi par la nouvelle. C'était plutôt inattendu. La jeune femme avait envie de s'en aller. Elle était mal à l'aise et très atteinte par tout cela. Elle ne pouvait partir et le planter là. Le bel homme avait besoin de réponses, de discuter, même si il paraissait mal à l'aise lui aussi.

- Oui... et oui... Elle n'avait pas de mots. L'escorte avait du mal à parler. Elle se sentait dépassée. L'homme riche avait besoin de précision. Elle devait se ressaisir. La belle choissisait donc de prendre sur elle et de poursuivre. Pas de doutes Garrett, il est de toi... Je suis tellement désolée...

La nouvelle lui explosait au visage et le choc y figurait malheureusement. Garrett Carpenter ne vivait pas cette situation pour la première fois – loin de là – il avait déjà 6 autres enfants – dont il ne s’occupait pas beaucoup depuis leur naissance, voire plus si on considérait le petit dernier Thomas dans le lot. Sauf qu’il craignait toujours le pire lorsqu’on lui annonçait la grande nouvelle. Il ne savait pas comment réagir – ni même ce que donnerait la suite. Abigail était réellement une personne importante pour lui, il s’amusait bien lorsqu’ils étaient au pieu ensemble et ne se voyait pas pour autant l’épouser. Enfin – par pour le moment – parce qu’il fallait dire qu’en ce moment, c’était son assistante qu’il courtisait. Devrait-il offrir une bague à Jenkins maintenant qu’elle attendait un enfant de lui ? Il se décourageait à l’idée de voir une autre histoire très compliquée se glisser dans sa vie. L’homme passa une main sur son visage, y frottant la petite repousse de barbe qu’il se devait de couper dans la matinée. Il fixait la brunette sans trop savoir quoi lui répondre. « Je … hum… je payerais… pour tout ce qui à trait à la grossesse… et pour la suite… ne t’en fait pas avec ça. » Furent malheureusement les seules paroles que le futur papa réussit à lancer à l’égard de la mère de son enfant.

Abigaïl voyait bien que son ancien client était dépassé. Elle le comprenait et elle n'avait plus de mots. Lui non plus. l'ambiance était inhabituelle et étrange. C'était très lourd pour l'escorte. la réponse de l'homme riche était sympathique disons et très neutre. Il tenait à l'aider mais pour le moment, elle n'avait pas envie d'entendre cela. La jeune femme était plus que perdue. Elle avait besoin d'être rassurée et guidée. Elle ne savait plus quoi faire... jamais elle ne pensait que ce genre de scénario pouvait lui arriver, pas à elle. On sentait que Carpenter était dans un état similaire.

- Je peux... A... avorter ? si ça t'ennuie ? Je te remercie pour l'aide financière mais ne t'ennuie pas avec ça non plus... Tu n'es pas obligé. La brunette osait dire le mot "avorter". Elle ne tenait pas à imposer les choses au beau Garrett. Elle aimerait tant lire dans ses pensées. Il y avait l'air enfoui. Elle ne l'avait jamais vu ainsi.

- Garrett, je peux te laisser ? On peut se donner rendez-vous et reparler de tout cela plus tard ? Je veux te laisser réaliser disons enfin tenter de... car moi même je ne réalise pas. Je ne veux pas m'imposer plus. Je suis tant désolée. La belle posa sa tasse vide et se dirigeait vers la porte d'entrée rapidement. Je vais te laisser. Ses larmes étaient apparentes. Elle ne savait les chasser. Elle avait besoin de partir.

Le regard avide, l’homme d’affaire ne savait plus quoi penser de tout ça. Il fixait la jeune femme en fuyant son regard. Il était embêté de réagir comme ça et ne voulait pas lui faire de la peine non plus. Il avait toujours apprécié la compagnie d’Abigail après tout. Elle ne méritait pas une pareille réaction de sa part. Il se racla la gorge suite à la suggestion qu’elle amena. Tout ça le rendait terriblement mal à l’aise et il n’avait pas l’habitude d’éprouver ce genre de sentiment – particulièrement dans ce type de sujet. Il n’était pas à son premier tour - loin de là même. Garrett posa une main pour la mettre sur celle de Abigail. « Non non… n’avorte pas et je suis prêt à prendre mes responsabilités, du coup… si tu décides de garder l’enfant, il ne manquera de rien, tu peux en être certaine. » Il s’éprit d’un sourire faiblard. L’homme se gratta le menton et aussitôt, Abi se leva en posant sa tasse, prête à partir. L’homme avança de quelques pas pour tenter un geste qu’il n’eut pas le temps de faire. « C’est comme tu veux… tient moi au courant… » Tout ça devait être très difficile pour l’escorte qui ne s’imaginait sans doute pas apte à élever un enfant. C’était sa première fois donc, il comprenait sa peur. Garrett aurait surement réagis pareil dans sa position. Il lui fit un signe de la main accompagné d’un sourire rempli de compassion. « Fait attention Abi… » Et il l’observa quitter son appartement. Wade soupira en se laissant tomber sur son fauteuil. Il était un peu découragé…

TERMINÉ & VERROUILLÉ