Celle qui jouait un double jeu - ALANNIS & GARRETT

Tout s’annonçait pour être une journée normale. Le réveil matin de Garrett sonna comme convenue à 5h00 AM. Il profita de la fraicheur de cette journée d’hiver pour faire son jogging au sein de Central Park. Fallait dire que de passer de la chaleur californienne aux températures qu’on se tapait à New York, c’était un contraste assez important, mais ça n’empêchait pas l’homme d’affaire de ne pas rater à son entrainement quotidien. Un bon petit déjeuner l’attendait à la maison. Sa bonne était un as de la cuisine et il comptait sur elle depuis tellement d’années qu’il ne s’imaginait plus vivre sans elle. D’ailleurs, Carpenter ne faisait pas partie de ses grands chefs. C’était sa sœur Kayle qui avait un talent pour la cuisine et depuis son installation à Manhattan, il ne pouvait plus compter sur sa cuisine. Garrett se doucha et enfila un costume pour ainsi prendre la limousine qui le conduit jusqu’au Vintage. Ce qui était amusant, c’était que Garrett possédait 8 voitures de luxe dans les sous-terrains de son immeuble, mais il se promenait également à bord de sa limousine personnelle. D’ailleurs, Finn, Kayden, Constance et les autres de sa lignée pouvait sans convenance en faire l’utilisation. Arrivé à l’hôtel, Wade dévala le grand hall, saluant quelques clients pour finalement rejoindre son bureau. Il demanda à son assistante Kelly-Rose un café et s’installa sur son siège. Les yeux dans ses dossiers, Garrett se préparait pour l’entrevue d’une nouvelle barmaid. Il espérait qu’elle ferait l’affaire vu qu’ils avaient drôlement besoin de combler ce poste.

J'étais enfin installée à New-York, je n'étais pas encore dans la haute société de celle-ci, mais pour l'instant le Bronx allait faire l'affaire. Même si j'étais enfin à l'endroit que je voulais, je faisais toujours des recherches sur Garrett Carpenter. J'avais réussi à trouver une annonce d'emploi. C'était une toute nouvelle hôtel, donc les annonces ce n'est pas ce qu'il manquait. Je fus chanceuse de voir qu'un poste de barmaid était toujours ouvert. Je savais que c'était la meilleure place, tout le monde vient voir la barmaid, pour parler, socialiser, tromper, flirter... Bref, toutes raisons étaient bonne pour donner des informations à ces gens derrière ce bar. Et pour l'instant, c'est ce que j'avais besoin; d'informations.

J'avais appelé, il y a quelques jours, pour pouvoir organiser la rencontre pour l'emploi. Je ne fus pas très étonnée de rencontrer le « big boss ». Si j'étais un homme d'affaire, faut croire que j'ai cela dans le sang, je voudrais rencontrer tous futurs employés pour garder un certain contrôle. J'ai rarement des sentiments positifs dans ma vie, mais savoir que j'allais rencontrer en tête en tête Carpenter, cela me rendait d'une joie intense. Mon plan allait pouvoir enfin commencer. Première étape, le faire tomber sous mon charme. Vous allez sûrement dire que c'est tout-à-fait odieux.. Mais vous avez parfaitement raison, quoi de mieux pour la suite que de le détruire.

C'est avec ce plan en tête que je me préparais religieusement à mon entrevue. Je m'avais habillé de façon très classe. Je n'étais pas riche, mais j'avais un très bon sens du style. Un petit décolletée par ici, un pantalon au quart pour découvrir mes chevilles et un talon haut pour agrémenter le tout.

J'étais enfin sur mon départ, j'hélai un taxi et lui donna directement l'adresse du Vintage hôtel où mon pire ennemi se retrouvait. Après plusieurs longues minutes, j'étais au pied de cette gigantesque structure. J'étais sous le choc. Putain, je vais réussir à avoir mes parts. Garrett Carpenter, je suis là.

Bon, c’était le bon moment, Garrett venait de régler un appel important avec l’un de ses fournisseurs de bières. Il était fin prêt pour cet entretien. L’homme d’affaire informa Kelly qu’elle pouvait aller directement chercher la jeune Alannis Montgomery dans la salle d’attente. Elle était arrivée depuis quelques minutes selon les dires de la réceptionniste. Il prit ce moment pour passer devant la glace, placer un peu ses cheveux, ajuster son veston et prendre une pastille de menthe. L’arrogant PDG retourna s’assoir devant son bureau massif en attente de sa nouvelle candidate. Pour tout dire, Garrett était un homme de goût et il appréciait la présence de femme au sein de son établissement. Si elle lui plaisait à l’œil, il serait plus en mesure de l’embaucher. Ce n’était certes pas la meilleure des façons de faire, mais il dirigeait, alors il se fichait des dires d’autrui à ce propos. C’était tout de même reconnu qu’une jolie fille plutôt sexy, c’était vendeur pour un bar ou un restaurant. C’est donc en levant le menton qu’il vit la jeune brunette franchir le pas de sa porte aux côtés de Kelly. Un charmant sourire rejoint le visage du patron qui dévorait déjà cette jeune inconnue du regard. Elle avait une classe fou. Elle lui plaisait déjà. Garrett se leva pour aller l’accueillir en lui tendant la main. « Mademoiselle Montgomery. C’est un plaisir pour moi de vous rencontrer. Je suis Garrett Carpenter, le PDG du Vintage. » Affirmait-il de la manière la plus courtoise possible.

J'étais assise dans la salle d'attente et je commençais à observer les choses et les gens qui étaient autour de moi. Je remarquai bien qu'il avait plusieurs jeunes femmes dans son entreprise, ce qui ne m'étonnait guère, surtout avec la réputation que Carpenter s'avait faite au cour des dernières années. J'avais les jambe croisées, de façon quasi hautaine, et regardait la secrétaire qui était au bureau. Je levai les yeux au ciel, cela ne m'étonnerais même pas que Garrett se soit taper cette femme à plusieurs reprises.

Je repris mon observations,  mais c'est à ce moment que je remarquai que la secrétaire se penchait vers moi pour m'amener à son bureau. J'hochai la tête doucement, mit mon plus beau sourire et rentrai dans l'antre du démon. À l'entrée, je passai délicatement ma main dans mes cheveux et fit les fameux yeux de biche que ma mère m'avait apprise. Faut croire que mon jeu d'actrice et beaucoup plus à niveau que je croyais. Il faut dire que Garrett n'était pas laid, du tout. S'il n'avait pas été mon père, je dois vous dire que... Lui et moi, ça serait du dur. Mais bon, je secoue un peu la tête pour me concentrer sur mon but ultime; détruire Garrett Carpenter.

Au premier regard, j'avais bien compris que je lui plaisait beaucoup. C'était bien ce que je voulais, tout était toujours plus facile quand le premier contact se faisait aussi facilement. Sa main se présenta et je serrai délicatement la sienne tout en retenant un un petit rire. « Mademoiselle Montgomery. C’est un plaisir pour moi de vous rencontrer. Je suis Garrett Carpenter, le PDG du Vintage. » Je souris à cette présentation. Toute une tête enflée pour se présenter comme cela. « Moi de même M. Carpenter... Votre réputation n'est d'égale à ce que je vois. Votre hôtel est une beauté. »

Un petit compliment, facile et simple pour augmenter l'enflure qu'il a déjà au cerveau. Je délaissai sa main et m'assit doucement sur le siège au devant de son bureau. Mes pantalons remontant sur mes chevilles, mon décolletés de prononçant un peu plus.

Leurs mains finissent à l’unisson durant un court instant, laissant Garrett dévoiler son plus grand sourire à la jeune demoiselle qui offrait sa présence comme nouvelle barmaid. La première impression était souvent la bonne et Carpenter se fiait souvent à cela. D’ailleurs, ça lui avait parfois porté préjudice, mais il n’apprenait que très rarement de ses erreurs – voir jamais. Ce n’était pas pour rien que Garrett restait dans un éternel cercle vicieux en ayant bientôt une sixième épouse à son tableau de chasse et plus de 6 enfants à sa connaissance. Wade pouvait paraitre tellement bête lorsqu’on y réfléchissait, mais ça ne lui faisait rien. « Quel plaisir d’entendre ce genre de compliment, merci beaucoup. » Il tenait à sa réputation en affaire – mais côté sentimental – c’est comme s’il n’en prenait jamais aucune attention. Face à la belle brunette, Garrett opina doucement tout en allant reprendre place derrière son bureau. « Je vois que vous avez bossé à plusieurs endroits à Los Angeles. Je suis natif de là-bas justement, c’est un drôle d’adon n’est-ce pas ? Je connais peut-être vos parents ou des membres de votre famille. » Rapidement, Montgomery ne lui allumait aucune lumière. L’escorte avec qui il avait eu une relation plusieurs années plus tôt ne lui avait jamais donné sa véritable identité. Donc, aucune façon pour Carpenter de faire ce lien.

J'étais maintenant assise dans le bureau où j'essayais de prendre le plus d'informations possibles à son propos. Malgré que je sois dans une vendetta, qui allait me rapporter gros, j'avais quand même une certaine curiosité à son égard. Je savais bien qu'à quelque part dans cette ville j'avais des soeurs et des frères... Et... avec la vie familiale de merde que j'ai vécue, une deuxième famille ne serait pas te tord.. Mais bon, reprenons où j'en étais. Vérifier Carpenter, garder le focus. « Quel plaisir d’entendre ce genre de compliment, merci beaucoup. » Comme s'il n'avait pas de compliment durant la journée. Il doit sûrement se rouler dans tout ceci. Le nombre de femmes qui doivent lui faire des avances. J'étais dégoutée par ce genre d'homme, il mérite que tout ce qui va lui arriver. « Ne soyez pas de la sorte... Assumez votre potentiel dans la réussite hôtelière. » dis-je avec un petit rire.

Je m'approchai doucement du bureau pour me rapprocher de Garrett, soyons les yeux dans les yeux, mon cher père. Pour l'une des rares fois de ma vie, je fus étonnée pas sa question. « Je vois que vous avez bossé à plusieurs endroits à Los Angeles. Je suis natif de là-bas justement, c’est un drôle d’adon n’est-ce pas ? Je connais peut-être vos parents ou des membres de votre famille. » Je fronçais les sourcils pendant des millièmes de secondes et me repris rapidement. Il n'a aucune chance qu'il sache que putain et ma mère.. « Plusieurs endroits plutôt réputées, malheureusement avec le train de vie que ma mère avait, je ne pouvais pas rester à la même plus très longtemps. De la famille ? Non.. Elle est plutôt au Canada. C'était ma mère et moi. » J'hochai la tête et fermai mes bras sur ma poitrine. Je n'aimais pas parler de moi et encore moins de la putain. J'espère qu'il prendra conscience de c'était un sujet clos. Sinon, la langue de vipère sortira sûrement.

Garrett Carpenter semblait jouer un jeu. Il prenait les compliments comme s’il s’agissait du premier ou du plus important et ça avait toujours eu tendance à mettre en confiance ces interlocuteurs. C’était d’un sens une marque d’égocentrisme, mais s’il n’était pas perçu, ça faisait son effet inverse. Face au commentaire que lui retourna la jeune femme, l’homme plissa les yeux amusés. « Je ne nies pas que nous avons fait un excellent travail avec ce nouvel établissement, mais un commentaire d’une aussi jolie demoiselle est toujours le bienvenue. » Il pinça les lèvres après y avoir passé la langue et ça, sans s’en rendre compte. Ce mouvement se concluait par un sourire qu’il ne cessait de satisfaire. Voyant que la jeune femme s’approchait de sa direction, Garrett se redressa sur sa chaise en gardant le contact visuel qui lui donna même un frisson intérieur. Elle semblait user de tous ses charmes pour obtenir cet emploi et ça, Garrett appréciait. Il tombait carrément dans le panneau – comme toujours. Elle lui expliquait brièvement sa situation. L’homme hochait la tête au rythme de ses paroles. « Ah oui ? Votre mère voyage beaucoup pour affaire ? J’imagine que ça n’a pas dû être toujours facile. J’ai eu la chance d’avoir une mère très présente enfin… jusqu’à sa mort et ensuite, c’était que de la pression de mon paternel. C’est parfois beaucoup mieux de ne pas avoir un père derrière soi pour guider ses choix. » Il échappa un petit rire – très courtois toutefois. « Je m’écarte navré. Du coup, vous avez beaucoup d’expérience en mixologie ? et avec le publique ? » Il voulait voir par lui-même si elle possédait les compétences pour le métier. La beauté ne faisait pas toujours tout le travail malheureusement.

« Je ne nies pas que nous avons fait un excellent travail avec ce nouvel établissement, mais un commentaire d’une aussi jolie demoiselle est toujours le bienvenue. » Mais qu'est-ce que c'était cette réplique. S'il n'était pas entrain de flirter, je ne sais vraiment pas ce qu'il faisait. Cela ne faisait même pas 20 minutes qu'ils étaient ensemble que Carpenter essayait déjà de tamponner le terrain. « Je crois que notre petit jeu de compliments à fait son temps, M. Carpenter.. J'adore ceux-ci.. Mais je suis venu pour une raison en particulier. » J'observa rapidement les lèvres de celui-ci et je pu remarquer son pincement de lèvres et tout le tralala.. À l'intérieur je bouillonnais... Mais ce n'était qu'une bête...

Toujours assise sur le bout de la chaise à garder le contact visuel avec lui. Je mit délicatement ma main sur son bureau et sourit. Mon autre main s'installa doucement sur ma cuisse. « Ah oui ? Votre mère voyage beaucoup pour affaire ? J’imagine que ça n’a pas dû être toujours facile. J’ai eu la chance d’avoir une mère très présente enfin… jusqu’à sa mort et ensuite, c’était que de la pression de mon paternel. C’est parfois beaucoup mieux de ne pas avoir un père derrière soi pour guider ses choix. » Oh, Monsieur est d'humeur à donner des informations, donc je n'ai plus de grand-mère. Je pense qu'il ne sait vraiment pas c'est quoi vivre sans père. J'hochai la tête et mon non-verbal démontrait vraiment mon intérêt profond à son histoire. « Laisser moi en douter... Vous avez eu quelqu'un auprès de vous. Je suis certaine que c'est mieux que de ne pas avoir aucun père présent pour vous amener à vous surpasser. » Salopard, s'il savait ce que cela faisait d'apprendre que son père est un riche PDG, qu'on ne reçoit rien, qu'on apprend avoir une famille ailleurs. « Je m’écarte navré. Du coup, vous avez beaucoup d’expérience en mixologie ? et avec le publique ? » Eh bien, il pense que je suis seulement une putain ? Que je montre mes atouts pour m'avoir ce travail. « Ne vous inquiétez pas, on m'a souvent dit que j'avais une très bonne capacité d'écoute. Je me débrouille plutôt bien, il faut dire que le monde de la mixologie est toujours un terrain qui est en progression. Je connais la base de ce travail et j'aurais même envie d'en apprendre plus par l'aide de formation. Pour le service à la clientèle, ne vous en faites pas. Je travail dans celui-ci depuis toujours. » dis-je de ton sans retour. Je sais ce que je fais et je fais très bien mon travail, mongol. Ce n'est pas parce que je suis une femme, que je suis une moins que rien.

Garrett comprit par le ton qu’elle utilisa qu’il allait peut-être un peu trop loin. Il pinça les lèvres et se tue pour le moment. L’homme tenait le dossier de Alannis en main et il y jeta un bref coup d’œil pour calmer l’atmosphère. Il allait devoir y aller un peu moins charmeur sur ce coup là. Wade reprit malgré tout un sourire pour mettre en confiance son interlocutrice qui contredisait ses paroles de nouveau. Carpenter se grata la nuque en souriant bêtement. « Apprendre à se surpasser, c’est bien la chose la plus intéressante qu’il m’aille appris, mais mise à part ça, je vous évite les détails, mais nous nous en serions surement beaucoup mieux sortie sans sa présence enfin… » Il était maladroit et voyait que la conversation tournait vers quelque chose de délicat. Elle était venue pour un boulot, pas pour jouer les psychologues quand même. Le développement que finit par lui donner la belle brunette satisfaisait beaucoup le PDG du Vintage Hôtel. Elle semblait avoir une bonne base derrière elle et c’était bien ce qu’il recherchait. « Je vois, votre dossier est très intéressant ! Nous recherchons des personnes dynamiques qui seront bien faire avec la clientèle. Je ne vous cacherais pas que l’établissement est un cinq étoiles, donc la majorité de la clientèle possède un compte en banque bien garni – ce qui signifie que le style de service est assez différent que dans un établissement comme le bar miteux au bas de la rue ou ce qu’on retrouve souvent dans les petits villages. » Il voulait lui expliquer les convenances. « Nous avons également un uniforme pour tous les membres du personnel. Pour le moment, je ne vous ai pas trop fait peur ? » Il riait.

Je serai un peu la mâchoire par le sentiment de mécontentement que je vivais en cette situation. J'avais bien remarqué que j'avais étais un peu trop fort sur ma réplique. Le pincement des lèvres de Garrett me montrait bien que j'avais couper trop cour la conversation. Je m'avais beaucoup trop emportée, les sentiments avec prit trop de place dans ma réplique. Je me flagellais la conscience de ma maladresse. J'essayais d'adoucir mon visage et mit doucement une main sur mon front. « Je suis désolée de ma maladresse M. Carpenter, je ne voulais pas vous importuner avec ma réplique. Vous savez, je suis quand même assez prompt dans la vie. » J'espère que cette réplique allait me remontrer un peu dans son estime. Ce n'était pas le temps de baisser les bras et de faire une erreur de plus. « Apprendre à se surpasser, c’est bien la chose la plus intéressante qu’il m’aille appris, mais mise à part ça, je vous évite les détails, mais nous nous en serions surement beaucoup mieux sortie sans sa présence enfin… » Je pouvais totalement me relier à son expérience. Putain était exactement ça. Elle m'apprit l'art de mettre un homme dans ma poche, mais j'aurais pu m'organiser tout aussi sans elle. J'hochai la tête et d'un ton rassurant, je dis: « Ne vous inquiétez pas, nous avons tous vécus de dure choses. J'essai de voir cela d'un côté positif. Cela nous a donné un fort caractère. » Je souris et alla déposer, quelques secondes, ma main sur la sienne. C'était un mouvement très audacieux de ma part, mais cela allait m'amener à savoir comment il allait réagir à mon contact.

J'écoutais attentivement ce que l'autre me disait, malgré le fait que j'étais présente pour le détruire, je devais quand même gardé en tête toutes les informations qui allait mettre utile au travail. Il ne fallait pas que je perdre celui-ci, il faudrait même que j'excelle. J'hochai la tête lorsqu'il me lança quelques informations sur ce qu'il attend, sur ce que c'est son hôtel et la comparaison qu'il faisait avec les petites villes. Je trouvais ces remarques plutôt audacieuses de sa part, c'était même effronté. « Mmmh, malgré mes 25 ans, j'ai vécu beaucoup et vu des choses que vous n'oseriez même pas imaginez. Donc, des riches clients sont long d'être une peur pour moi. Il m'en faut beaucoup pour me faire vivre une émotion. » J'espérais que cet homme le prenne comme un défi. Un défi de vouloir me faire vivre quelque chose. Je ne sais pas tellement si cela allait fonctionner, mais j'allais quand même essayer.

Voyant qu’elle avait fait une erreur en s’imposant un peu trop directement, Alannis semblait vouloir se rattraper – ce qui plut beaucoup au propriétaire des lieux. Il lui adressait un regard choyé pour finalement lui répondre avec sincérité. « Ne vous en faites pas. C’est une qualité – particulièrement dans une sphère comme travailler avec le public. Ne pas se laisser marcher sur les pieds, mais sans en faire trop non plus. Nous nous ressemblons beaucoup là-dessus. » Avouait-il en plissant les yeux de convenance. Il restait très courtois et amical avec elle malgré tout. La suite de la conversation continuait à plaire à l’homme d’affaire qui voyait en Alannis une excellente employée. Elle possédait les qualités de l’emploi et rapidement, il en vint à une conclusion. De toute manière, ce n’était certainement pas le style de Garrett d’attendre. L’impatience faisait même partie de ses plus grands défauts et il ne tournait jamais bien longtemps autour du pot. Autant en amour, qu’en affaire, il plongeait toujours tête première et yeux fermés. Il posa ses deux mains sur le dossier de la candidate en lui offrant un sourire encore plus prononcé. « Vous correspondez sur toute la ligne à ce que le Vintage a besoin pour son service. J’apprécie vraiment votre présence et votre état d’esprit et si l’envie de travailler pour nous vous intéresse toujours, ce serait un plaisir pour moi de vous ajouter à notre équipe. » Dit-il, dévoilant sa parfaite dentition. Garrett espérait ne pas l’avoir trop choqué préalablement pour qu’elle décide vraiment de rester chez eux. Il voulait l’avoir comme barmaid.

« Ne vous en faites pas. C’est une qualité – particulièrement dans une sphère comme travailler avec le public. Ne pas se laisser marcher sur les pieds, mais sans en faire trop non plus. Nous nous ressemblons beaucoup là-dessus. » Je lui offrit un petit sourire en coin. J'étais bien contente d'avoir réussi à l'amadouer. J'avais bien eu peur d'avoir tout détruit en quelques secondes. « Je suis contente d'entendre que cela n'est pas un problème pour vous. Je travaille sur ce petit défaut.. » Je partis dans une petite rigolade. L'ambiance était revenu beaucoup plus positive qu'elle l'était au début. C'était ce qu'il fallait. Bâtir une relation sur de bonnes bases, même s'elle est fausse.. Il faut toujours créer quelque chose de semi vrai. Un mensonge doit toujours avoir un côté vérédict, sinon c'est quasiment impossible de garder nos secrets. « Vous correspondez sur toute la ligne à ce que le Vintage a besoin pour son service. J’apprécie vraiment votre présence et votre état d’esprit et si l’envie de travailler pour nous vous intéresse toujours, ce serait un plaisir pour moi de vous ajouter à notre équipe. » Un large sourire s'afficha sur mon visage. La première étape de mon plan était enfin mise en place. Je me penchai vers lui et approcha ma main. « Je suis bien fière de dire que je travaille maintenant au Vintage. Je serai à la hauteur et encore plus. Je ferai tout en mon pouvoir pour satisfaire vos attentes. » Je saisi la main de Garrett et un sourire tout aussi faux dans le visage. J'étais bien heureuse, mais c'était plutôt un sentiment de pouvoir et perversion sur la douce vengeance que je complote.

Garrett restait face à la demoiselle en attente d’une réaction de sa part suite à son offre. Cela ne dura pas bien longtemps, mais pour le PDG, il ressentit une seconde interminable. Il espérait ne pas l’avoir fait fuir. Finalement, elle s’éprit d’un enthousiasme envoutant, laissant Garrett reprendre son charmant sourire et ainsi lui tendre la main à son tour. Après lui avoir serré, il se leva et referma le dossier de Alannis. « J’en suis réellement conquis. Merci beaucoup de votre intérêt pour le Vintage. J’espère que vous ne regretterez pas votre expérience au sein de notre équipe. D’ailleurs, vous vivez près de Time Square ? » Il voulait juste s’en informer en cas de souci, c’était une information bonne à savoir – bien que rares étaient les employés qui vivaient près sachant le prix des appartements du secteur. Le Vintage payait très bien – même plus que les autres établissements – mais fallait bien commencer à quelque part. Wade fit le tour du bureau pour rejoindre la belle Montgomery. « Vous voulez que je vous fasse le tour du propriétaire. » L’homme allait faire une petite blague salace, mais ce n’était pas très professionnel. Il s’arrêta donc dans sa lancée et pointa la porte d’une main pour poser la seconde sur le revers de son veston.

Elle serra la main du PDG et se leva à son tour. Pendant tout ce temps, j'avais garder ma respiration à l'intérieur. C'était tout un avancement. J'étais debout près de lui et ressentit une vive émotions de vouloir le prendre dans mes bras. C'était mon père après tout, j'avais besoin de lui, mais je secoua intérieurement la tête. Ma colère était beaucoup plus forte et c'est ce qui m'aidera à atteindre mes objectifs. « J’en suis réellement conquis. Merci beaucoup de votre intérêt pour le Vintage. J’espère que vous ne regretterez pas votre expérience au sein de notre équipe. D’ailleurs, vous vivez près de Time Square ? » Je fronçai les sourcils pendant quelques secondes. Je me demandais bien pour qu'elle raison il me demandait cela. Je pensais à ce que je pouvais répondre et décida d'y aller avec de l'humour. « J'espère que ce n'est pas votre façon de vous invitez chez moi ? Vous auriez pu demander tout simplement. » J'éclatai de rire et reprit doucement mon souffle pour pouvoir répondre « sincèrement » à la question de mon nouveau patron. « Malheureusement non, je viens seulement d'arriver en ville et j'ai pu que me trouver une appartement dans le Bronx. » Carpenter se rapprocha de moi et je souris. C'était très épuisant de vivre en mensonge. Je ne pouvais être arrogante ni trop manipulatrice. «Vous voulez que je vous fasse le tour du propriétaire. » Je pris délicatement le bras du PDG sous le mien, lui fit un petit clin d'oeil. « Ouvrez la marche Garrett, si je peux me permette ? » dis-je en haussant un sourcil avec un sourire taquin au visage.

Garrett était de nature curieuse et il aimait en savoir plus sur ses employés. La question sur son quartier résidentiel semblait l’avoir surprise et elle usa d’une petite réplique moqueuse pour répondre à son questionnement. Wade sursauta intérieurement face à sa répartie, mais il appréciait beaucoup. Il appréciait les gens qui savaient répondre – lui-même possédait ce trait de caractère en plus d’une bonne dose d’humour. Il se mit donc à rire. « Je vais prendre cette offre en considération. » Il lui fit un clin d’œil en riant. C’était évidemment pour rire, Garrett n’espérait pas non plus lui faire peur avec ses propos. Il voulait seulement suivre sa plaisanterie. Wade ajouta. « Peut-être que vous finirez par vous rapprocher du quartier. Nous n’avons pas encore parlé salaire, mais nous avons d’excellents avantages en bossant pour nous. » C’était un fait et il en était très fier. Garrett sortie finalement du bureau pour la présenter à Kelly-Rose son assistante, ainsi que les autres membres du personnel. Le geste que la femme fit le surpris un peu, mais il sourit. Était-elle en train de le charmer ? Il ne voulait pas se taper une plainte pour harcelement sexuelle, mais si elle faisait les premiers pas. Pourquoi pas. Il se mordilla la lèvre en se dirigeant vers l’accueil qui conduisait au restaurant. « Vous avez pu voir notre grand hall. Ce lustre est une création unique que nous avons fait faire sur mesure en Italie. » Dit-il à titre informatif. Le grand lustre se situait devant la grande vitrine qui faisait plus d’un étage de hauteur. « C’est surement l’un des plus gros atouts de l’établissement. » Il sourit en coin pour lui faire comprendre qu’il avait couté une vraie petite fortune.

Je passai doucement une main dans mes cheveux. Je vérifiai autour de moi pour essayer d'avoir d'autres informations utiles dans ma vengeance contre Carpenter. Je reportais mes yeux vers ceux de Garrett et souris doucement. « Je vais prendre cette offre en considération. » C'était plutôt une réponse que je m'attendais d'un être immonde comme lui. « Ne tenter pas le diable, sinon il vous trouvera. » J'avais fait plusieurs recherches à son égard. Je ne devais quand même pas partir et me faire engager dans son hôtel sans un minimum d'informations. Je savais qu'il avait plusieurs femmes et chacune d'entre elles avaient plusieurs enfants. En fait, cela faisait toute une famille reconstituée. Donc, savoir qu'il répondait à mes avances ne m'étonnais guère. Après le petit clin d'oeil du père, je déposai mon bras sur son biceps et rigolai. Non, mais quel petit rigolo celui-là. « Peut-être que vous finirez par vous rapprocher du quartier. Nous n’avons pas encore parlé salaire, mais nous avons d’excellents avantages en bossant pour nous. » J'hochai la tête par mécanisme. Quelques fois, c'était mieux de faire le moins de gestes possibles. Il fallait bien contrôler et doser mes toucher. « Effectivement, j'aimerais bien me rapprocher de l'hôtel et des gens qui l'entoure. Je me sens un peu seul dans le Bronx. Des excellents avantages ? Pouvez-vous m'en parler ? » Je souris auprès de Kelly-Rose l'assistante de mon père, je devais faire attention. Elle est sûrement très proche, même trop.. Cela pouvait devenir une erreur vacheuse, si je ne fais pas bien les choses. Nous étions rendus dans l'accueil qui menait vers le restaurant. « Vous avez pu voir notre grand hall. Ce lustre est une création unique que nous avons fait faire sur mesure en Italie. » J'écarquillais les yeux de surprise et d'envie. Moi qui avait vécu dans un taudis toute ma vie, me voici entrain de travailler dans un vrai château, qui deviendra le mien... Si tout fonctionne à la perfection. « C'est magnifique » dit-elle d'un ton qui n'aurait pas pu être plus sincère. « Je peux comprendre que ce soit l'un des plus gros atouts. » J'étais tout simplement émerveiller par tant de richesse, mais rapidement ma contrariété avec repris sa place.

Fallait dire que la vantardise faisait partie du vocabulaire du jeune propriétaire. Il avait toujours aimé être riche, il n’avait aucune honte à démontrer tout ce qu’il possédait, exhibant ses voitures de luxe et ses complets cravates à la vue de tous. Garrett était le genre d’homme possédant un goût de luxe – le meilleur whisky, le meilleur service… mais restait que l’homme d’affaire s’avérait être également quelqu’un de très généreux. Il donnait beaucoup aux différentes associations, il préférait encourager les commerçants locaux – engager des gens à proximité même si le prix était plus élevé. Il possédait un grand cœur malgré tout. Lorsque Alannis le questionnait sur les avantages, il sourit en passant une main sur sa joue, se frottant sa barbe parfaitement coupée. « Je préfère vous tenir au courant du salaire une fois en privée, mais je peux déjà vous dire que nous avons pour vous des avantages sociaux très intéressants – assurance maladie, vie, accident la plus complète qui soit. Nous investissons dans la retraite de nos employés en plus d’avoir des rabais pour travailler pour le Vintage chez la majorité de nos fournisseurs. En tant que barmaid, nous vous fournissons votre forfait cellulaire et nous vous payons un surplus pour votre transport. » Avouait-il d’un franc sourire. Une fois dans le hall, il lui présenta le plus beau atout de l’établissement et cela semblait réellement plaire à la jeune demoiselle. Garrett s’en voyait conquis et ça se voyait que par son sourire. « Nous sommes tout nouveau encore et on me parle déjà de ce lustre. C’est certain que de passer devant l’hôtel par la rue, une fois la tombée de la nuit, c’est un spectacle pour les yeux. Même pas besoin d’entrer à l’intérieur. Je pense que Time Square étant le secteur le plus touristique de l’île, on amène un petit plus pour son économie. » Il était sincère.

J'observai chacun de ses petits gestes, l'important pour l'instant était de se r'approcher de lui et d'essayer de comprendre chacune de ses mimiques et réussir à les déchiffrer. Je devais apprendre à connaître par coeur l'être humain qui était devant moi. J'avais déjà décrocher de ses propos depuis maintenant quelques minutes, il me donnait un peu l'impression d'aimer le son de sa propre voix. Peut-être un peu de narcissisme en devenir. En même temps, je ne pouvais pas réfuter le sentiment agréable que nous pouvons ressentir, j'étais plutôt narcissique moi aussi. J'aimais avoir l'attention et j'aimais plaire. Ceci vient d'un passé où je n'ai rien eu. Je mets souvent tout sur la faute de la Putain... mais c'est quand même sa faute si je suis coincée à New-York entrain de piéger mon propre père dans mes toiles. « Je préfère vous tenir au courant du salaire une fois en privée, mais je peux déjà vous dire que nous avons pour vous des avantages sociaux très intéressants – assurance maladie, vie, accident la plus complète qui soit. Nous investissons dans la retraite de nos employés en plus d’avoir des rabais pour travailler pour le Vintage chez la majorité de nos fournisseurs. En tant que barmaid, nous vous fournissons votre forfait cellulaire et nous vous payons un surplus pour votre transport. » J'hochai la tête et dit à quelques reprises des « hum hum ». C'était ce qu'on appelait de l'écoute active. Il n'avait aucune façon pour lui de savoir que je l'écoutais à peine. C'était les principes de bases de la communication; avoir l'air d'écouter, sans écouter. « Je suis contente d'entendre cela, dans mon ancien travail, je n'avais malheureusement pas grand chose. Je vois que vous aimez bien donner le maximum à vos employés. Cela dit beaucoup de votre personnalité. J'aimerais bien avoir droit à autant d'attention. » Je fis rougir mon visage et cette rougeur ce dispersait jusqu'à mon cou, j'étais toute une actrice quand même. « Nous sommes tout nouveau encore et on me parle déjà de ce lustre. C’est certain que de passer devant l’hôtel par la rue, une fois la tombée de la nuit, c’est un spectacle pour les yeux. Même pas besoin d’entrer à l’intérieur. Je pense que Time Square étant le secteur le plus touristique de l’île, on amène un petit plus pour son économie. » Je trouvais qu'il mettait beaucoup d'emphase sur ce foutu lustre ! Je ne comprenais pas pourquoi, ce n'était que des lumières après tout. Oui, il était magnifique dans l'hôtel, mais à lui faire un éloge.. Il ne faut pas exagérer quand même. Je fis un petit sourire en coin et hochai la tête. J'avais une forte envie de rester muette et d'arrêter cette foutu connerie. Je me lassai déjà de son caractère de merde. « Est-ce moi ou j'ai l'impression que ce lustre est tout de même très important pour vous ? J'ai un sentiment qu'on parle plus que seulement du lustre, mais de la totalité de votre création. » J'essayai de créer entre nous deux une relation un peu plus émotionnelle, pour lui donner l'envie de me parler.. de passer plus de temps avec moi hors travail. Tout ce travail consiste vraiment à avoir une bonne relation autant émotionnelle que sexuelle. Je devais tromper mon père à vouloir se taper sa nouvelle barmaid.

Garrett continuait à marcher jusqu’à l’entrée où ils stagnaient depuis quelques minutes face au fameux lustre. Il ne se rendait pas compte que de radoter l’histoire de ce dernier ne pouvait peut-être pas intéresser son interlocutrice. Wade l’adorait et il s’en sentait très choyé de l’avoir. Même que d’un sens, il ventait beaucoup plus les mérites de ce dernier que de ses propres enfants. C’était assez désolant lorsqu’on y repensait, mais Carpenter ne le voyait pas comme ça. L’homme tentait un sourire voyant qu’il perdait un peu l’attention de sa nouvelle barmaid. Il se gratta la nuque en espérant retrouver un peu de son charme. « Disons que j’ai mis beaucoup d’effort pour me le procurer, mais vous avez raison. Ce n’est pas tout ce qui fait le charme de l’hôtel. Je vais vous montrer le reste, venez. » Dit-il en lui désignant le chemin d’un geste courtois du bras. « Nous entrons désormais dans le grand restaurant, avec la portion bar situé tout au fond, c’est donc là que vous aurez à travailler. Comme vous pouvez voir, on garde le charme de l’accueil – mais sans lustre cette fois. » Il ajoutait cette dernière précision pour rire un peu. Parce que oui, Garrett n’était pas toujours sérieux malgré son grand professionnalisme. Il voyait que ça l’avait un peu embêté et il voulait se rattraper.

Je remis rapidement un sourire sur mon visage. Je savais que j'étais une très bonne séductrice et manipulatrice. Faut dire que j'avais ça dans mon ADN et pas qu'une seule fois, mais de mon père et de ma mère. Il fallait être tout un manipulateur pour avoir autant d'enfants et de femme à son côté. J'appellerais ça avoir un harèm. J'avais toujours le bras de Garrett serré près du mien et de mon corps. J'attrapais sa main et installa un sourire coquin sur mon visage et rigolai comme une petite gamine.  « Disons que j’ai mis beaucoup d’effort pour me le procurer, mais vous avez raison. Ce n’est pas tout ce qui fait le charme de l’hôtel. Je vais vous montrer le reste, venez. »  J'hochai la tête, j'avais bien hâte, malgré moi, de découvrir le reste de l'hôtel. Ce milieux allait devenir mien pendant les prochains mois, même les prochaines années. Je ne savais pas combien de temps tout cela allait prendre de temps, mais j'étais prête à tout pour réussir. « Ne méprenez pas sur ce que je viens de dire. Je suis abasourdis par la beauté de ce lustre, mais je suis grandement certaine qu'il a plus que cela. Surtout avec vous à son sommet. » J'haussai les épaules délicatement pour lui démontrer que je ne savais pas de quoi je parlais réellement. Je montrais une « petite faille » pour lui montrer que j'étais une jeune toute naïve qui voulait seulement mettre son patron dans son lit. Je trouvais cela plutôt aberrant de me rendre aussi bas que ma mère, mais c'était le seul plan que j'avais pu concocté dans ce si cour délai. Il faut dire que c'était aussi des armes que j'avais totalement le contrôle; la séduction et la manipulation je m'y connais. Le pardon, la communication et la famille est loin d'être des éléments dans lesquels je suis à l'aise. « Nous entrons désormais dans le grand restaurant, avec la portion bar situé tout au fond, c’est donc là que vous aurez à travailler. Comme vous pouvez voir, on garde le charme de l’accueil – mais sans lustre cette fois. » J'avançai rapidement dans la salle qui était toute aussi grandiose. J'étais en rage de voir toute cette richesse à laquelle je n'ai jamais eu droit. Quand j'entendis sa petite remarque, j'éclatai de rire et collai doucement mon front à son épaule. « Dites-moi Monsieur Carpenter, vous avez de l'humour après tout. Je vous accordes que c'est tout aussi magnifique. J'adore tout simplement le bar. » J'avais travailler dans des bars miteux, autant à Los Angeles qu'à New-York, et ce bar était tout ce qu'une barmaid voulait rêver.

Garrett Carpenter se pavanait au sein de son hôtel avec une jolie demoiselle à son bras. Il se doutait bien que cette vue risquait de jalouser Kelly-Rose – mais d’un côté – il ne voyait aucun souci à ce qu’elle s’enrage un peu. Lui-même jouait à ce petit jeu depuis Sidebay et jusqu’à présent, il n’avait jamais pu lui rendre l’appareil… elle n’était pas dans les parages pour le moment, mais il espérait la voir se pointer le bout du nez. Certes, Garrett avait promis fidéalité et amour éternel à Abigail Jenkins – la mère de son futur enfant – mais il ne pouvait tout de même pas changer pour autant. Au fond de lui, Garrett restait fidèle à lui-même et personne ne pouvait lui enlever ça. Il se croyait dans ses belles paroles, mais pour combien de temps tout ça durerait. Il sourit à la brune qui paraissait plutôt naïf malgré sa franchise. Ça lui plaisait bien et il se voyait encore plus charmeur. « Tant que je serais à la tête de cet empire, je peux vous garantir du succès et un emploi à long terme. Et la couverture sociale n’est certainement pas les seuls atouts à posséder en travaillant pour moi sur de nombreuses années. » Ses lèvres vinrent à zigzaguer vers un semblant de sourire. Il lui présentait la grande salle et elle précisa qu’il possédait un bon sens de l’humour. Garrett se mit à rire. « Il n’y a pas que le travail dans la vie, le plaisir fait partie de mes occupations préférés. Nous risquons de bien nous amuser en travaillant ensemble mademoiselle Montgomery. » Il continuait à sourire de plus belle. « Tant mieux si vous aimez, vu que vous y passerez le plus clair de votre temps. Nous sommes également ouvert aux suggestions et aux améliorations donc si vous avez des requêtes, vous pouvez passer par Kelly-Rose, mon assistante ! » Précisait-il. « D’ailleurs, je ne vous l’ai pas dit, mais Alannis, c’est réellement un magnifique prénom, votre mère a beaucoup de goût. J’ai moi-même des enfants, sauf que le choix des prénoms n’a jamais été ma tasse de thé. » Dit-il en riant. Non, Garrett n’allait pas lui dérouler un dépliant de photo à l’intérieur de son porte-feuille. Tout simplement parce qu’il n’en avait pas.

« Tant que je serais à la tête de cet empire, je peux vous garantir du succès et un emploi à long terme. Et la couverture sociale n’est certainement pas les seuls atouts à posséder en travaillant pour moi sur de nombreuses années. » J'hochai la tête de contentement, c'était quand même important de démontrer un semblant d'envie, de démontrer que je suis heureuse d'avoir la possibilité d'être au Vintage hôtel pour le reste de ma vie. « Je suis contente d'entendre cette possibilité. C'est certain que c'est important pour moi d'avoir une certaine stabilité. » J'étais toujours au bras de Garrett, mais je décidai enfin de me défaire de sa prise et alla derrière le bar. C'était quand important de regarder dans quel univers j'allais être dans les prochains mois. Je vérifiai autour de moi, je regardais l'agencement de la place. « Il n’y a pas que le travail dans la vie, le plaisir fait partie de mes occupations préférés. Nous risquons de bien nous amuser en travaillant ensemble mademoiselle Montgomery. » J'éclatai de rire, mais quel homme. Toute possibilité de flirter était une chance à prendre. J'avais vu plusieurs hommes aussi entêté que Garrett, mais Carpenter dépassait grandement la gente, normale, masculine. « Est-ce une invitation pour plus tard ? » dis-je avec le plus grand des sérieux. Ne me teste pas Carpenter, on va se retrouver au lit dès la première rencontre, tout un record. Je continuais à vérifier le bar, il était très bien organiser, les employés très professionnels et de beaux clients si pavanaient déjà, donc beaucoup d'argent en vu. Je me redirigea vers Garrett quand j'entendis sa phrase : « D’ailleurs, je ne vous l’ai pas dit, mais Alannis, c’est réellement un magnifique prénom, votre mère a beaucoup de goût. J’ai moi-même des enfants, sauf que le choix des prénoms n’a jamais été ma tasse de thé. » Je stoppai net, releva mon visage vers lui et repris rapidement un visage sans aucune émotion. « Ma mère était sur un « high », donc... Magnifique sur papier, beaucoup moins dans la réalité. » dis-je d'un ton sec. Je me retournai et m'éloignai de lui, ce n'était pas le moment de craquer. Il ne connaissait rien aux enfants, tout les enfants qu'il a eu.. Il ne les a jamais élevés. C'est un.. C'est un monstre qui fait des enfants sans s'en rendre compte. Je mis mes bras autour de ma poitrine et baissai la tête, je ne devais en aucun cas me laisser détruire par cette homme, c'était moi qui devait le détruire.

Le bar s’offrait à eux. Il voulait lui faire le tour de l’établissement, mais il comptait lui permettre de profiter de l’espace dans laquelle elle bosserait maintenant. Elle semblait déjà se sentir à l’aise – ce qui plaisait beaucoup au PDG qui semblait avoir fait un choix judicieux en l’embauchant. Garrett continuait à sourire à la demoiselle qui embarquait malgré tout dans ses avances. Intéressant. « C’est à vous de voir, mais la porte de mon bureau est toujours grande ouverte. De toute manière, j’aime profiter d’un bon whiskey au comptoir de mon bar. Je risque de vous tenir compagnie. » Il abusa à nouveau d’un clin d’œil et d’un sourire charmeur. En insinuant qu’elle avait un beau prénom, Garrett ne pensait pas la rendre mal à l’aise à ce point. Il vit que son comportement changeait. L’homme sentit qu’elle voulait s’éloigner un peu, mais il avança d’un pas pour poser une main réconfortante sur le côté de son bras suivant la réponse un peu sèche qu’elle venait de lui fournir. Son regard était compatissant et maladroit à la fois. « Je ne voulais pas vous blesser mademoiselle Montgomery. Je m’en excuse. Nous avons tous nos ombres sur le tableau familial. J’ai moi-même été élevé par un homme ingrat, je ne veux pas comparer à votre histoire, mais je suis certain que personne ne puisse avoir vécu aussi pire que moi, mon frère et mes sœurs… alors si vous avez besoin de soutien. Je suis également disponible pour vous. Après tout, un patron, ce n’est pas là que pour signer des chèques. C’est là pour offrir un soutien moral. » Certes, il pouvait être plus proche de son personnel que de ses enfants, mais Wade restait tout de même là pour les autres.

J'étais toujours en train de regarder autour de moi dans le bar. Il avait plusieurs cabinets, l'alcool était très bien placé et placé de la façon que je faisais à l'habitude dans les autres bars dans lesquels j'ai travaillé à Los Angeles. La seule chose que j'aimerais bien rajouter, pour cette ce bar un peu plus ma place, serait de mettre quelques croquis que j'aurai faite. Je ne sais pas trop, si Monsieur voudrait, mais je prendrai tout simplement le droit. S'il veut que je travaille de façon efficace, il me laissera mettre ce que je veux en dessous du bar. Je revenais vers Carpenter et écouta attentivement sa réplique. « C’est à vous de voir, mais la porte de mon bureau est toujours grande ouverte. De toute manière, j’aime profiter d’un bon whiskey au comptoir de mon bar. Je risque de vous tenir compagnie. » Je souris tendrement et lui fit à mon tour un clin d'oeil. Continue Garrett et tu seras bientôt à moi ! Bon, pas à moi littéralement.. Mais je pourrai faire ce que je veux avec toi et c'est ce que je veux. « Oh, Monsieur est à ce point gentleman avec les femmes. Et si je vous disais que je n'ai pas besoin d'un gentleman, mais d'un homme ? Un bon whisky, vous avez de bon goût Garrett. » dis-je d'une voix rauque. Je m'avais permis de le tutoyer, il fallait bien que je me familiarise avec lui, il fallait que je me rapproche de lui pour pouvoir l'attraper enfin dans mes toiles. Malheureusement, quand il me parla de mon nez, cela mit fin rapidement au moment cocasse que nous vivions ensemble. Je m'éloignai de lui et me mit dos à Carpenter. Je n'aimais pas qu'il me parle de ma vie, je ne voulais pas lui en parler. En tout cas, pas tout de suite. Je n'étais pas prête mentalement à faire sortir cette nouvelle, mais si j'ai tellement envie de vivre enfin quelque chose de positif. « Je ne voulais pas vous blesser mademoiselle Montgomery. Je m’en excuse. Nous avons tous nos ombres sur le tableau familial. J’ai moi-même été élevé par un homme ingrat, je ne veux pas comparer à votre histoire, mais je suis certain que personne ne puisse avoir vécu aussi pire que moi, mon frère et mes sœurs… alors si vous avez besoin de soutien. Je suis également disponible pour vous. Après tout, un patron, ce n’est pas là que pour signer des chèques. C’est là pour offrir un soutien moral. » Je me retournai doucement vers lui et me rapprochai dangereusement de lui. « J'aurais bien besoin de ce soutien.. » dis-je dans un court souffle. Je levai mon regard vers celui de Garrett, ses yeux profonds dans les miens. C'était totalement un moment magique tellement réussi. J'étais si fière de mes capacités. Je posai délicatement mes mains sur son torse et regardai autour de moi, je ne dois pas pousser les choses trop loin dans le bar de l'hôtel, mais après quelques verres, je suis certaines que cela aidera amplement à transpercer la carapace qu'il s'est fait.